Le «parti de la Oumma» n'a pas observé la procédure légale relative à la création d'un parti politique, affirme le ministère de l'Intérieur. Le présumé "parti de la Oumma" n'a entrepris aucune démarche pouvant être inscrite dans le cadre de la procédure de création d'un parti politique, «sinon il aurait reçu un récépissé, comme stipulé dans l'article 8 de la loi sur les partis politiques», apprend-on de sources auprès du ministère de l'Intérieur. Quoi qu'il en soit, poursuivent les mêmes sources, «ce récépissé ne peut être considéré comme un agrément du parti, mais il ouvre seulement la voie devant l'entame de la procédure de création, en cas de conformité du parti avec les lois en vigueur en la matière». Cette mise au point intervient en réaction à une déclaration de Mohamed Marouani, coordinateur national du présumé «parti de la Oumma», publiée vendredi dernier par certains journaux et dans laquelle il a annoncé que sa formation a «l'intention de tenir son congrès constitutif en dépit de l'absence, selon ses dires, d'une réponse claire de la part du ministère de l'Intérieur relative au dossier déposé (auprès de ce département) il y a six mois», en ce sens qu'il a avancé que «son parti cherche à obtenir un acte de naissance sans être obligé à faire des concessions ou entrer dans des compromissions». Les sources du ministère de l'Intérieur ont démenti les assertions contenues dans ladite déclaration, affirmant qu'une délégation du présumé «parti de la Oumma» «s'était en effet présentée auprès de ses services pour s'informer de la procédure de création d'un parti politique». La délégation «a été ainsi reçue par le service compétent qui lui a fourni les informations demandées et l'a informée de l'ensemble des démarches à effectuer à cette fin», soulignent les mêmes sources.