Jacques Chirac est arrivé mardi après-midi à Agadir. Accompagné de sa famille, l'ancien président français s'est dirigé vers Taroudant pour des vacances «très studieuses». C'est confirmé, Jacques Chirac est arrivé mardi soir à Taroudant, après avoir débarqué l'après-midi du même jour à l'aéroport «Al Massira» d'Agadir, en compagnie de sa famille. Un «retour aux sources» pour Jacques «L'Africain», devenu ancien président après avoir quitté l'Elysée, mercredi 16 mai. Taroudant, où il avait coutume de séjourner, plus précisément à la Gazelle d'Or, un hôtel de luxe, est ainsi la première destination de cet ancien grand chef d'Etat. En réservant la primeur à Taroudant, située à une heure de route de la capitale du Souss, Agadir, il aura apporté la preuve, une de plus, de l'amitié et de l'affection qu'il n'a eu de cesse de témoigner à l'égard de cette ville nourricière, et en général à l'égard du Maroc, sa seconde patrie. Retour pour des vacances méritées, après quarante ans de carrière politique. Mais le «répit» ne semble pas être le seul motif de ce retour, l'ancien président français compte faire de son séjour à Taroudant le point de départ pour une nouvelle carrière. En effet, Jacques Chirac avait déjà annoncé son intention de créer une fondation à vocation humanitaire. Il va passer une partie de l'été à mettre en route cette dernière. Comme Bill Clinton ou Mickaïl Gorbatchev, il souhaite utiliser sa renommée et son carnet d'adresses pour défendre la bonne cause. Une vieille-nouvelle vocation de ce grand chef d'Etat, qui a milité, sa vie durant, en faveur des peuples déshéritées, en particulier en Afrique. Son nouveau plan de bataille : faire du lobbying, récolter de l'argent auprès d'entreprises pour financer, entre autres projets, l'installation de pompes à eau en Afrique, des panneaux solaires ou l'achat de médicaments pour les malades du sida. Ce projet de fondation est l'aboutissement d'une action patiente au profit de ce que l'ancien président appelait «L'Afrique oubliée». Jacques Chirac avait déjà joint l'acte à la parole, lorsqu'il a lancé en 2006, avec les chefs d'Etat de dix huit autres pays, une taxe sur les billets d'avion destinée à financer l'achat de médicaments, essentiellement en Afrique. Au-delà de l'aide humanitaire, la fondation, qui portera le nom de Chirac, voudrait apporter sa pierre au raffermissement du «dialogue des cultures et des civilisations». Un beau projet à grande connotation humanitaire est en cours de préparation à Taroudant.