A Ouarzazate, plusieurs pays ont présenté leurs «approches et programmes réussis pour l'insertion des jeunes dans la vie active» lors d'un séminaire organisé par l'Anapec. La première agence Anapec à Ouarzazate vient d'ouvrir ses portes. Avant, les jeunes de cette région devaient faire le déplacement jusqu'à Marrakech ou Agadir pour déposer leur demande d'emploi. L'inauguration de cette nouvelle agence a été le point de départ d'un séminaire sur «Les approches et programmes réussis pour l'insertion des jeunes dans la vie active», le week-end dernier, à Ouarzazate. En présence de représentants de 34 pays, cet évènement a été organisé par l'Agence nationale de promotion de l'emploi (Anapec) en collaboration avec l'Association mondiale des services d'emploi public (Amsep). En matière de lutte contre le chômage, une centaine de participants de différentes nationalités se sont penchés sur deux volets différents : l'emploi salarié et l'emploi indépendant. Et c'est bel et bien le deuxième volet qui a attiré le plus d'attention. L'Anapac a ainsi présenté le programme «Moukawalati» destiné aux jeunes promoteurs. Quelques mois seulement après son lancement officiel, cette initiative gouvernementale bloque au niveau financement. En plus de cet élément-là, dû aux réticences des établissements bancaires, les participants ont soulevé le manque d'idées innovantes des jeunes marocains «qui n'ont toujours pas la fibre entrepreneuriale ». Dans ce sens, l'expérience camerounaise propose de mettre à la disposition des jeunes un fichier complet d'idées et de projet en fonction des besoins de la région et des compétences de chaque candidat. Pour «la fibre entrepreneuriale», les séminaristes ont exprimé leur souhait de voir des cours d'entrepreneuriat programmés dans le cursus scolaire et universitaire. D'ailleurs, les recommandations émises à la fin des ateliers sur l'emploi indépendant ont été, en majorité, en relation avec le volet financement considéré par les participants comme la pierre d'achoppement pour le lancement des entreprises. «Il est donc capital de développer dans le système bancaire des services destinés spécialement pour les très petites entreprises (TPE). Les autres recommandations sont relatives à la vulgarisation des succes stories, à l'encouragement de nouveaux modes de financement tel que le parrainage ainsi que la promotion de la formation et du suivi des projets mis en place», annonce-t-on lors de la cérémonie de clôture de ce séminaire présidée par Hafid Kamal, directeur général de l'Anapec et vice-président de l'Amsep dans les pays arabes et la région du Moyen-Orient. Il est question également de créer une cellule de validation des dossiers de création d'entreprise avant même de les soumettre à un établissement bancaire. Entre autres membres, cette cellule devrait comporter un expert banquier chargé d'étudier les business plan en amont. Les échanges d'idées et d'expériences lors de cette rencontre devraient servir de feuille de route pour la création de l'emploi.