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Séminaire interrégional sur l’emploi Une question cornélienne
Publié dans Finances news le 24 - 05 - 2007

* Le marché de l’emploi reste très opaque et il n’existe pas encore d’outils de mesure de l’efficacité des incitations à l’employabilité.
* Bien qu’il n’existe pas de données pouvant fournir une appréciation de l’auto-emploi comme moyen d’insertion dans la vie active, il n’en reste pas moins un moyen intéressant à explorer.
«L’emploi est une équation complexe», ce sont les termes de Mustapha Mansouri, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, qui a présidé l’ouverture officielle du séminaire interrégional organisé par l’ANAPEC et l’AMPES, Association mondiale des services d’emplois publics, organisé les 17 et 18 mai courant à Ouarzazate. Mansouri a assuré que «Ce n’est pas toujours facile, mais tous les moyens sont mis en œuvre pour assurer l’accès à l’emploi». Ce séminaire tenu sous le thème «Approches et programmes pour l’insertion des jeunes dans la vie active» a réuni des experts venus de 30 pays et organisations divers pour exposer leurs expériences et échanger leurs avis et remarques. Le Maroc a accueilli cette manifestation d’envergure en sa qualité de vice-président de la région Maghreb et Moyen-Orient, assurée par Hafid Kamal, Directeur général de l’ANAPEC.
Beaucoup de clivages mais également beaucoup de convergences, l’emploi est érigé en priorité pour les jeunes de différents pays et est, de ce fait, au centre des politiques sociales.
Deux principaux ateliers ont ponctué cette rencontre : l’emploi salarié et l’emploi indépendant où chaque pays a fait le bilan de sa politique publique en la matière.
Emploi salarié,
un manque d’informations
Pour le Maroc, de premier abord, la stratégie gouvernementale intervient de deux manières distinctes pour résoudre cette complexe question de l’emploi. D’abord de manière structurelle par le développement économique et l’adéquation formation-emploi et, ensuite, par une politique proactive en appuyant l’auto-emploi, en améliorant l’employabilité des demandeurs d’emploi et en dynamisant l’intermédiation.
En somme, la politique nationale d’emploi revient sur les mots-clés, notamment sur ceux repris dans d’autres pays. Ce séminaire est de ce fait capital pour le Maroc et constitue une opportunité pour tirer des leçons des pays qui l’ont précédé en la matière. Le premier atelier s’est penché sur l’emploi salarié qui a fait ressortir trois préoccupations essentielles et communes aux différentes présentations. Il s’agit notamment de la formation qualifiante, du contrat aidé et de l’aide à la création.
Le premier constat est que la problématique est très diversifiée, puisque les expériences diffèrent. S’est posé également le problème de l’opacité du marché et du manque d’informations sur les tendances du marché du travail. Ainsi les jeunes ne disposent pas d’assez d’informations ni de temps sur le marché de l’emploi et des opportunités de carrière pour pouvoir rectifier le tir et opter pour des études qui vont leur permettre d’intégrer facilement le marché du travail. Citons à titre d’exemple le service public d’emploi de la Suède qui s’efforce de transmettre les connaissances du marché de l'emploi suffisamment tôt et de manière constante. Dans cet atelier, chaque pays a exposé les mesures d’encouragement de l’employabilité et l’auto-emploi, et des interrogations ont été soulevées concernant l’approche genre et l’inexistence de mesures d’efficacité de ce dispositif.
L’expérience de notre voisin, la Tunisie, fait ressortir des incitations fiscales importantes pour appuyer le recrutement, notamment par une prise en charge par l’Etat de 50 % du salaire versé à la recrue au titre d’encouragement au recrutement des diplômés de l’enseignement supérieur pendant une année, dans la limite de 250 dinars tunisiens par mois.
Mais selon un entrepreneur marocain présent lors de ce séminaire, cette mesure reste très tributaire de la bonne foi de l’entrepreneur et peut faire verser dans la temporalité excessive de l’emploi. Il explique néanmoins que dans le cas d’un contrat bien déterminé entre le service public d’emploi et l’entreprise, cette mesure est très incitative au recrutement, notamment dans les rangs des diplômés.
Pour cet entrepreneur marocain, de toutes les expériences citées, celle de la dualité formation/emploi est la plus porteuse. «Par le biais d’une convention signée avec l’OFPPT, des jeunes suivent une formation de technicien par une formation ciblée assurée par l’OFPPT, ces jeunes qui, durant leurs deux années d’études, font la moitié de leur cursus au sein de l’entreprise, ce qui leur permet d’acquérir une expérience. À la fin de leur cursus, ils sont tous recrutés par notre entreprise. Et grâce au turn-over, nous sommes en constante formation de nouveaux techniciens. Cette dualité formation/entreprise est une excellente chose», affirme-t-il.
C’est une idée que le Burkina Faso a mise en application à travers «Top Vacances Emploi» conjointement entre l’Agence Nationale pour l’Emploi du Burkina Faso et l’Université de Ouagadougou. D’un coût d’environ trente cinq millions de francs CFA, le projet a initialement concerné 300 jeunes diplômés titulaires de la maîtrise, du DEA, du DESS ou du Doctorat issus de l’Université de Ouagadougou depuis 2004.
À l’issue des trois mois, du 15 juillet au 15 octobre 2006, 304 jeunes diplômés ont bénéficié d’une mise en position de stage, tandis que 249 personnes ont été formées en technique de recherche d’emploi. Parallèlement, 242 jeunes diplômés ont bénéficié d’une formation entrepreneuriale.
À l’issue de cet atelier, une idée a émergé pour le Maroc et qui reste à réaliser, c’est le prolongement de la bourse d’études pour une année supplémentaire pour les jeunes diplômés issus de zones éloignées.
La culture entrepreneuriale
nous fait défaut
C’est Mustefa Boudiaf (voir entretien) qui a modéré l’atelier Emploi indépendant, une tâche pas très facile puisque de tous les pays participants au séminaire, aucun ne peut se targuer d’une longue expérience en auto-emploi ; il y a donc un manque de données pour pouvoir mesurer l’impact de ce moyen. «Il n’y a pas assez d’informations pour donner une appréciation du travail indépendant comme moyen d’insertion dans la vie active», explique Mustefa Boudiaf. L’auto-emploi est néanmoins important à explorer, de l’avis de tous, mais le chemin est long pour atteindre l’objectif qui lui est assigné.
Autre problème soulevé par tous les exposants, celui du financement. Il s’agit d’un problème de relation avec les banques qui ne sont pas préparées à être les partenaires souhaités, vu les grandes attentes des créateurs d’emplois.
Les banques ont d’ailleurs leurs raisons aussi, notamment le manque de dossiers consistants, l’absence d’une expertise sur le marché et puis parce que les banques n’ont pas développé de mécanismes pour la création d’entreprises.
Plusieurs réflexions ont été émises à l’issue de cet atelier, notamment la formation et l’accompagnement. Il faut donc diffuser la culture entrepreneuriale dans leurs cursus pour les préparer à être entrepreneurs.
Le deuxième aspect, crucial de l’avis de tous, est l’accompagnement, notamment par la création d’incubateurs et de pépinières d’entreprises, mais aussi par le coaching et le parrainage. Les jeunes doivent également disposer de données sectorielles en développant un bon système d’information.


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