Après une course vers des sommets historiques, les bancaires reculent et semblent s'orienter vers des niveaux de consolidation. Les points de vue divergent chez les analystes. Les analystes boursiers ont du mal à accorder leurs violons sur le niveau de valorisation du secteur bancaire. Alors que la dernière étude d'Attijari Intermédiation, établie sur la base des comparables boursiers internationaux, conclue à une surcote de 35% du secteur, chez BMCE Capital le ton est beaucoup plus relatif. Les valeurs Attijariwafa bank et BCP se voient ainsi recommandés à l'achat alors que le CIH est toujours à vendre. Sur la séance du mercredi 16 mai 2007, le secteur a offert à la clôture une évolution plutôt uniforme et orientée principalement vers le hausse. Le cours de BMCE a pratiquement récupéré les pertes accumulées le lundi précédent, en clôturant à 2 775 dirhams, en augmentation de 4,32%. Même accélération pour la BMCI qui termine la séance en gain de 5,98 points à 1 188 dirhams. Même recommandé à la vente, le cours du CIH s'est également apprécié de 4% à 622 dirhams alors que la BCP progresse à 3,18% (à 2430 dirhams). Pour sa part, l'action d'Attijariwafa bank est resté inflexible aux rumeurs en se bonifiant de 2,96% à 2750 dirhams. Cette reprise de la marche en avant dans un contexte de débat sur le niveau de valorisation justifié ou non ne rend que plus intéressant le suivi des valeurs bancaires. En attendant une prochaine analyse d'Attijari Intermédiation – cette fois-ci par la méthode de l'actualisation- cette différence de vue même minime entre les deux poids lourds de l'analyse des actifs financiers au Maroc mettent les investisseurs dans l'expectative. Seule certitude, la course vers les cours de 3000 dirhams semble s'estompée pour les banques, comme le rappelle un analyste de la place. Après l'euphorie, la phase de consolidation est bien entamée. Pour un secteur qui a engrangé des performances exceptionnelles, soit 38% sur les 5 premiers mois de cette année, cette phase s'annonce sereine.