Quelque 73 unités ont été privatisées, totalement ou partiellement, générant près de 83 milliards DH (MMDH) de recettes, depuis le lancement du programme de privatisation en 1993, a indiqué, jeudi à Rabat, le directeur des Entreprises Publiques et de la Privatisation, M. Abdelaziz Talbi. Ces unités sont réparties entre 47 sociétés et 26 établissements hôteliers, a précisé M. Talbi qui intervenait lors d'une conférence sur le thème de "Libéralisation sectorielle et politique de privatisation au Maroc", organisée par le ministère des Finances et de la Privatisation. Plusieurs établissements seront privatisés, totalement ou partiellement en 2007, a annoncé M. Talbi, citant notamment dans ce cadre la cession de 4 % du capital de Maroc-Telecom détenu par l'Etat, Sonacos (100 %), Sococharbo (100 %) et Cotef (100 %). La privatisation a eu des impacts, à des niveaux différents, sur l'économie marocaine, dont la dynamisation du marché financier, a estimé M. Talbi, qui a souligné que les sociétés privatisées pèsent pour près de la moitié dans la Bourse de Casablanca, qui a vu sa capitalisation multipliée par près de 100 fois pour atteindre 498 MMDH. Depuis le lancement de l'opération de privatisation, le Maroc est devenu une destination privilégiée des investisseurs étrangers. Il a ainsi amélioré son attractivité en se positionnant au premier rang parmi les pays arabes et au troisième sur le plan du continent africain, a-t-il poursuivi. M. Talbi a mis l'accent sur la nécessité d'une mise à niveau générale du secteur public qui opère dans les activités marchandes, en vue de réussir la mutation dictée par la globalisation. Maroc-Telecom, la Régie des Tabacs et la Comanav ont été présentés lors de cette conférence comme des expériences de privatisation ayant contribué à la libéralisation de l'Economie marocaine.