Des conseillers dénoncent la mauvaise gestion du conseil et appellent les parties concernées à ouvrir une enquête à propos des violations commises par le président. Des membres du conseil municipal de Témara se sont rassemblés lundi devant le siège de la municipalité, pour marquer leur refus de participer à la session extraordinaire du conseil qui devait se tenir à la demande de plus de 20 conseillers désireux de destituer le président. Ces conseillers ont décidé de ne pas prendre part à cette réunion afin d'éviter d'atteindre le quorum (la moitié plus un), précisant dans des déclarations à la MAP que leur refus de participer priverait le président de vider cette réunion de son sens et de "marquer son maintien à son poste en dépit des critiques qui lui sont adressées pour convoquer cette session" et la laisser aboutir. Les conseillers rassemblés devant le siège de la municipalité scandaient des slogans dénonçant "la mauvaise gestion du conseil", et appelant les parties concernées à ouvrir une enquête à propos "des violations commises par le président". Concernant la tenue d'une deuxième session extraordinaire, le président du conseil a affirmé qu'il n'a pas l'intention d'en convoquer la réunion, estimant que la session à laquelle ont appelé les conseillers a eu lieu, dans le principe. Cet avis n'est pas partagé par le pacha de la ville qui a confié à la presse, qu'il convient, conformément au dahir du 30 septembre 1976, d'adresser d'autres convocations aux conseillers pour la tenue d'une deuxième réunion extraordinaire, en respectant le délai de 3 jours. La prochaine réunion, a-t-il expliqué, sera conforme au règlement, en présence seulement du 1/3 des membres pour engager des délibérations et non pas le vote pour la destitution du président, lequel exige une majorité des 2/3 des conseillers. Il convient de rappeler que la session ordinaire du mois d'octobre du conseil municipal de Témara (34 conseillers) a été reportée deux fois de suite en raison du manque de quorum lors des première et deuxième réunions, à cause de l'attachement d'un ensemble de conseillers à tenir une session extraordinaire pour la destitution du président, une procédure qui a fait l'objet d'une pétition de 25 signatures.