Expiration du plan d'aménagement et d'exploitation des pêcheries poulpières. Des négociations seront entamées au cours de ce mois entre professionnels et ministère. Le mois de mai s'annonce chaud pour les professionnels de la pêche poulpière. L'actuel plan d'aménagement de la pêcherie des poulpes est en effet en phase d'expiration et des réunions seront entamées dès ce mois-ci entre les responsables du ministère et les professionnels en vue d'arriver à un accord sur le prochain texte. «Au stade où nous en sommes, nous ne pouvons pas encore prévoir si nous allons reconduire le même texte ou opter pour une nouvelle mouture», affirme Mohamed Tarmidi, secrétaire général de la pêche. Il a fallu un consensus général avant d'arriver à un accord sur le premier plan et cette fois encore, ajoute M. Tarmidi, «il va falloir viser le consensus». Mais, « quel que soit le cas, précise-t-il, l'administration tranchera». Pour le moment aucun deadline n'a été fixé pour conclure une entente. La durée des négociations reste ouverte, «on peut arriver à une entente en deux semaines comme cela peut nécessiter beaucoup plus de temps», explique M. Tarmidi, ajoutant que la prochaine campagne de la pêche des poulpes commencera en été. Il précise toutefois qu'«il n'y aura jamais un état d'arrêt» faute de procédures administratives. Même si un nouveau texte n'est pas prêt à cette date, «on essaiera de travailler avec l'actuel plan». Le plan d'aménagement de la pêche des poulpes a été mis en place en 2004 pour une durée de trois ans. Une nouvelle stratégie de l'exploitation de la pêcherie poulpière a été lancée, à cette date, suite aux travaux de trois commissions instituées par le Premier ministre. Ces réunions ont traité des causes ayant conduit à la déstructuration de la pêcherie, des mesures de redressement et de pérennisation de la ressource poulpière, ainsi que des dispositions à mettre en place pour accompagner le secteur des céphalopodes dans la perspective de la reprise de son activité. Lors des prochaines rencontres qui sont programmées pour ce mois, les professionnels et l'autorité de tutelle se pencheront sur les résultats de ce premier plan avant d'envisager sa reconduction ou opter pour un nouveau texte. Pour rappel, le plan d'aménagement de la pêche poulpière avait pour objectif d'instaurer «un système de quota individuel de poulpes par bateau, exprimé en pourcentage du quota du segment hauturier, ajusté au moyen d'un coefficient de pondération en fonction de la puissance des navires». Le plan prévoyait également un appui de l'Administration à l'armement hauturier pour la reconversion d'une partie de cette flotte vers des pêcheries autres que le poulpe et la crevette. Selon le plan, le maillage minimum a été porté à 70 mm. La fixation de la taille commerciale minimale autorisée à la catégorie T7. La catégorie T9 était définitivement proscrite. Un seuil de tolérance de 5 à 10% selon la saison a été admis pour la catégorie T 8. Le plan a fixé également à 12 miles et à 10 dans certaines conditions, la portée du chalutage. Pour ce qui est de la pêche artisanale, le plan prévoyait la poursuite de l'éradication des barques en situation irrégulière avant la reprise de la pêche au poulpe en 2004, la délimitation des sous unités d'aménagement pour y rattacher les barques en activité par type de pêche et spécialisation des barques par métier en fonction des espèces ciblées. L'ancien plan d'aménagement et d'exploitation de la pêcherie comporte également des dispositions diverses, notamment la répartition du quota de poulpe par segment d'activité ; à savoir 63% pour le segment hauturier, 11% pour le côtier et 26 % pour l'artisanal et l'instauration d'une commission centrale de suivi et une autre de contrôle.