Un don royal a été remis aux Chorfas de la zaouïa de Cheikh Mohamed Laghdaf. Une sollicitude royale qui récompense cette zaouïa qui a toujours œuvré pour l'unité du Royaume. La zaouïa Maainiya de Laâyoune a été honorée par un don royal, qui s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le Souverain pour améliorer les lieux de culte. «Ce don montre l'importance accordée par SM le Roi, Commandeur des croyants, à ses sujets, ainsi que sa volonté d'améliorer le champ religieux», a déclare à ALM, Larabas Cheikh Maoulainine , responsable de cette zaouïa, fils du Cheikh Mohamed Laghdaf Ben Cheikh Maa Lainine et président du Conseil des ouléma de Laâyoune. La création dans la région de Tafoudarte (50 Km à l'est de Laâyoune) de cette zaouïa qui a toujours œuvré et milité pour l'unité territoriale du Royaume, remonte à l'an 1895. A partir de 1906, Cheikh Maoulainine, fondateur de cette zaouïa, s'est rendu à plusieurs reprises dans le nord du Royaume pour renouveler son allégeance au Souverain et au glorieux Trône alaouite. À l'instar des autres tribus du sud marocain, les Chorfas Maainiyines ont exprimé à maintes reprises, notamment lors des périodes les plus difficiles de l'Histoire marocaine, leur sentiment de loyalisme et de fidélité aux Rois du Maroc. Vers le milieu des années trente, le fondateur de cette zaouïa, Cheikh Mohamed Laghdaf Ben Cheikh Maa Lainine, a été nommé khalifa du Sultan dans les régions du sud marocain. Après l'exil forcé de Feu SM Mohammed V en août 1953, cette zaouïa a vécu un véritable deuil jusqu'au retour triomphal du Souverain et des membres de la famille royale. Dans l'euphorie des retrouvailles, toutes les tribus sahraouies ont organisé en 1956 la plus grande conférence dans le sud marocain. Spontanément et en dépit des manœuvres du colonisateur, ces tribus ont décidé d'envoyer une imposante délégation à Rabat pour renouveler leur Beïa (allégeance) au Père de la nation, Feu Mohammed V. Une preuve irréfutable de leur indéfectible attachement à l'unité du Maroc et leur mobilisation constante pour défendre l'intégrité territoriale du Royaume. Ce déplacement à Rabat a quelque peu inquiété les autorités espagnoles qui craignaient l'influence de cette zaouïa sur l'ensemble des populations du Sahara marocain. C'est ainsi que les autorités espagnoles ont forcé Cheikh Mohamed Laghdaf Ben Cheikh Maa Lainine à résider à Tan Tan. Après son décès en 1961, Feu SM Hassan II a décidé d'y édifier un tombeau où peuvent se rendre les disciples de cette zaouïa. Le regretté Souverain a également décidé de donner le nom de Cheikh Mohamed Laghdaf au plus grand stade de la ville de Laâyoune en hommage à cet érudit et à ce grand patriote. Perpétuant la tradition de ses glorieux ancêtres, SM le Roi Mohammed VI, continue d'encourager cette zaouïa et lui octroie annuellement des dons pour lui permettre de jouer son rôle dans de bonnes conditions. Pour Larabas Cheikh Maoulainine, cette zaouïa se déploie constamment en faveur de la préservation de l'intégrité territoriale, tout en accomplissant ses missions sur les plans spirituel, éducatif et social. Les disciples de cette zaouïa (du sud et du nord du Royaume), s'y rendent régulièrement, notamment les jeudis et pendant les fêtes religieuses où des veillées religieuses y sont organisées.