Meknès. Le lancement de la deuxième tranche du partenariat public-privé sur les terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat, géré par les sociétés SODEA et SOGETA, a été annoncé vendredi 20 avril en marge du SIAGRIM. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, Mohand Laenser, a expliqué, lors d'une conférence de presse, que pour la participation et la sélection des partenaires à cette deuxième tranche, deux types de procédures ont été retenues : un appel d'offres international pour les petits et moyens projets et un appel à manifestation d'intérêt pour les projets semences et filières. Les personnes physiques ou morales, marocaines ou étrangères, présentant des références satisfaisantes en matière technique et financière dans le secteur d'activité économique, peuvent participer au présent appel d'offres et ce, en leur nom ou conjointement et solidairement. L'expérience des candidats dans l'exploitation agricole et/ou agro-industrielle ou dans des produits agricoles est également exigée pour la participation à cet appel d'offres lancé le 16 avril et qui se poursuivra jusqu'au 12 décembre prochain. Ce partenariat sera conclu pour une durée de 40 ans si le partenaire propose pour la mise en valeur du projet, la réalisation d'investissements en plantations arboricoles, viticoles, forestières dominantes ou en infrastructures agro-industrielles importantes, et de 15 ans si la proposition pour l'exploitation du projet porte sur les cultures annuelles et l'élevage. Cette deuxième tranche qui vient renforcer le désengagement de l'Etat de la gestion directe des terres agricoles gérées par ces sociétés, a plusieurs objectifs. Il s'agit, a précisé Ahmed Hajjaji président du directoire de la SODEA, d'assurer une meilleure valorisation de ce patrimoine foncier par le biais de l'implication du secteur privé, mobiliser les capitaux marocains et étrangers, faire des terres consacrées à cette opération une référence pour l'agriculture marocaine et créer de nouveaux postes d'emploi tout en préservant les emplois existants. Selon lui, cette deuxième tranche présente plusieurs particularités par rapport à la première. Elle porte sur un patrimoine foncier de 38.731 ha (contre 41837 pour la première). Le nombre de projets proposés dans le cadre de cette opération s'élève à 116, dont 5 grands projets de production de semences certifiées (11.773 ha), 19 grands projets filières (13.081 ha) et 92 petits et moyens projets filières (13.877 ha). Pour ce qui est de la nature et la dimension des grands projets de production de semences, cinq régions sont concernées par cette opération, à savoir la région de Chaouia-Ouerdigha (2 projets/5.307 ha), du Gharb-Cherarda-Béni H'sen (1 projet/1.837 ha), de Fès-Saïss (1 projet/2.960 ha) et de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (1 projet/2.670 ha). Concernant les grands projets filières, 10 portent sur l'agrumicole (6.789 ha) et 9 portent sur l'oléicole (6.292 ha). La répartition de ces projets par régions fait ressortir que la région du Gharb-Cherarda-Béni H'sen figure en tête (7 projet/5.520 ha), suivie de la région de Meknès Tafilalet (6 projets/4.095 ha), les régions de l'Oriental (2 projets/ 1.115 ha) et Tadla-Azilal (2 projets/1.025 ha) et celles de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (1 projet/757 ha) et Taza-Al Hoceima-Taounate (1 projet/571 ha). Les petits et moyens projets filières concernent, quant à eux, l'agrumicole (25 projets/4.664 ha), les grandes cultures et élevage extensif (31 projets/4.431 ha), l'oléicole (22 projets/3.617 ha), le maraîchage et l'élevage intensif (13 projets/1.062 ha) et les rosacées (1 projet/103 ha). Ces projets sont répartis sur les régions du Gharb-Cherarda-Béni H'sen( 20 projets/ 3.025 ha), de l'Oriental (14 projets/ 3.123 ha), de Marrakech-Tansift-Al Haouz (13 projets/1.449 ha), de Chaouia-Ouerdigha (11 projets/ 670 ha) et Meknès-Tafilalet (9/1.328 ha), de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër (7 projets/1.328 ha), de Tadla-Azilal (7 projets/737 ha), de Souss-Massa-Draâ (5 projets/916 ha), de Doukkala Abda (3/739 ha), de Fès-Boulemane (2 projets/439 ha) et de la région de Tanger-Tétouan (1 projet/22 ha). Pour Ahmed Hajjaji, ce nouveau désengagement de l'Etat sous forme de partenariat public-privé se propose d'encourager le développement des PME/PMI et s'inscrit dans le cadre de l'ouverture du Maroc sur l'économie mondiale et du plan adopté par le gouvernement qui favorise le désengagement de l'Etat de la gestion des terres agricoles gérées par la SODEA et la SOGETA.