Aziz Bouderbala, l'ancien international marocain, s'explique sur les raisons de son départ du Wydad de Casablanca. Il se dit choqué du comportement du président du club. ALM : Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à quitter le Wydad de Casablanca ? Aziz Bouderbala : Les raisons de mon départ du Wydad de Casablanca sont multiples. J'ai été victime de plusieurs pressions au sein du club et ce depuis mon arrivée à la tête de la direction technique du WAC. Mais la goutte qui a fait déborder le vase était la lettre que le président du club Tayeb Fechtali m'avait adressée pour m'informer que je ne devais plus assurer la direction technique du club et que je devais me contenter d'être membre de la commission des jeunes. J'ai beaucoup d'estime pour M. Fechtali, mais j'avoue que son comportement m'a vraiment choqué. Le comité du Wydad m'avait contacté pour occuper le poste de directeur technique. Étant un homme de la maison, j'ai accepté sans hésitation. Maintenant, si M. Fechtali trouve que je ne fais plus l'affaire, il aurait pu me le dire de façon franche et nette. Pas la peine de me nommer dans un poste bidon en guise compensation. La décision du président Tayeb Fechtali est-elle en relation avec votre engagement dans l'émission télévisée « Al Kadam Addahabi » ? Absolument pas. Le contrat avec l'émission date de bien avant ma nomination au WAC. Le comité savait parfaitement que j'ai un engagement avec «Al Kadam Addahabi». Le Wydad est d'ailleurs un partenaire de l'émission. En plus, participer à la caravane d'Al Kadam Addahabi ne devra nullement perturber mon travail en tant que directeur technique. Un travail qui consiste avant tout à dénicher les nouveaux talents. «Al Kadam Addahabi» ne constitue qu'un prétexte. Alors, pourquoi vous a-t-on limogé ? Il n'a jamais été question de limogeage. Il n'y a pas de contrat en bonne et due forme qui me lie avec le WAC. Il y a effectivement un écrit qui n'a jamais été signé. Par ailleurs, et, comme je vous ai déjà dit, plusieurs personnes n'apprécient guère ma façon de faire car elle compromet leurs intérêts personnels. Quand j'ai pris la direction technique, j'ai remarqué que plusieurs « adhérents » interfèrent dans des affaires qui ne les concernent pas. J'ai fait le ménage en mettant fin à ces pratiques. Je ne vais pas me vanter, c'est la vérité. J'ai réalisé, en quelques mois, ce que certains n'ont pas pu faire durant des années. D'ailleurs, j'ai le soutien des membres du comité qui ont de la reconnaissance pour mon travail. En témoignent les démissions de Hicham Khlifi, trésorier du club, et de Sghir Bougrine, responsable de la commission des jeunes. Avez-vous des regrets ? Pas vraiment. Sauf que je me sens un peu consterné. Je ne suis pas un homme de polémique. Je ne cherche pas à créer la zizanie. Nullement. Et je tiens à demander pardon auprès des supporters du WAC, si mon comportement aurait porté atteinte à l'intérêt du club. Mais, dans cette affaire, c'est ma dignité qui était en jeu.