Premier pays hôte des investissements étrangers directs (IED) au Maghreb et quatrième en Afrique, le Maroc a trois défis à relever pour accroître son flux des IED selon la CNUCED. «Plus que jamais, le Maroc est aujourd'hui un pays en mouvement, mais un pays serein, confiant dans son avenir, attaché à des choix clairs et irréversibles». C'est ainsi que le Premier ministre, Driss Jettou, a entamé son discours, vendredi dernier, à Genève, lors de l'examen de la politique de l'investissement du Maroc dans le cadre de la 11ème session de la Commission de l'investissement, de la technologie et des questions financières connexes, relevant de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). En fait, le Maroc a réussi à s´imposer en 2005 comme premier pays hôte des investissements étrangers directs (IED) au Maghreb et quatrième en Afrique, avec un flux brut de 2,9 milliards de dollars. «La CNUCED constate toutefois que les bons résultats enregistrés ces dernières années en matière des IED s´expliquent en partie par le succès du programme des privatisations et par la mise à niveau du cadre de l´investissement dans les années 1990. D´où la nécessité de poursuivre les efforts déployés afin notamment d´améliorer la perception que les opérateurs privés ont du climat des affaires au Maroc», relève-t-on dans un communiqué de cette institution. Ainsi, trois défis ont été posés par les experts de la CNUCED. Ces derniers préconisent la modernisation du cadre réglementaire, la création d´une agence de promotion de l´investissement, en soulignant l'importance d´attirer les investissements dans la Recherche & Développement (R&D). Le premier défi relatif à la modernisation du cadre réglementaire « passe par l´élaboration d´un code de l´investissement afin de consolider les textes relatifs au régime général et de clarifier, voire simplifier les procédures d´investissement». Ce code doit définir le rôle des institutions en charge de l´investissement. Pour les règles existantes, la CNUCED souligne la nécessité de garantir leurs applications effectives. En créant une agence nationale de promotion des investissements, le deuxième défi concerne le ciblage des investissements à travers le plan «Emergence». «Il s´agit également de pérenniser les IED afin qu´ils aient des retombées positives sur la croissance économique et sur la création d´emplois», selon la même source. Pour le troisième défi, les experts de la CNUCED recommandent un renforcement du système national d´innovation pour attirer des investissements technologiques à plus forte valeur ajoutée. Ils suggèrent la création d´une unité spécifique dédiée à l´innovation, au sein de la future agence de promotion, l´établissement par le gouvernement et les sociétés transnationales de centres de formation conjoints ainsi que le renforcement des incitations fiscales au profit des entreprises effectuant des activités de R&D. Europe : 1ère source d´investissements étrangers au Maroc L´Europe reste la première source d´investissements étrangers au Maroc. La part des investissements de ce continent de 1997 à 2004 s´élevait à 90 %. La France occupe la première place avec 42 % des investissements, suivie de l´Espagne, de la Suisse et du Portugal. Les principaux investissements français au Maroc se sont concentrés dans le secteur des services, selon la CNUCED. Les investissements espagnols concernent le secteur industriel et le tourisme.