Avec neuf films issus de pays de grande tradition cinématographique, la compétition officielle du 13ème Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan s'annonce très serrée. L'heureux gagnant du Grand prix empochera 100 mille DH. Qui sera l'heureux «élu» du festival de cette ville que l'on surnomme «la Colombe blanche» ? Les «prétendants», tous des cinéastes méditerranéens confirmés, sont au nombre de neuf. C'est aussi le total des films de long-métrage qui entreront en lice, à partir du 24 et jusqu'au 31 mars, pour le Grand prix du Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan. Parmi les candidats, figurent deux films marocains inédits, à savoir «Les anges de Satan» d'Ahmed Boulane et «Le jeu de l'amour» d'Ahmed Chouika. Pour le reste, il y a lieu de retenir «7 Virgenes» (7 Vierges) d'Alberto Rodriguez (Espagne), «45 Yaoum» (45 jours) d'Ahmed Yousri Eljedid (Egypte), «Douce mémoire» de Kyriaskos Katzourakis (Grèce), «La route des pastèques» de Branko Schmidt (Croatie), « Making of » de Nouri Bouzid (Tunisie), «Sempre vivu» de Robin Renucci (France) et «Viaggio secreto» (Voyage secret) de Roberto Ando (Italie). Avec cette sélection, qui offre une palette diversifiée et représentative de la cartographie cinématographique du pourtour méditerranéen, la course pour le Grand prix de la ville de Tétouan qui est doté de 100 mille DH ne sera sans doute pas de tout repos pour les réalisateurs, et moins encore pour le jury, qui sera présidé par le réalisateur marocain Hamid Bennani. Dans la catégorie du documentaire, le déplacement du côté de Tétouan ne sera pas non plus une partie de plaisir. Ce sont pas moins de dix productions à avoir été sélectionnées pour briguer une récompense de l'ordre de 40 mille DH. Trois films marocains : «Lamba» de Salima Benmoumen, «L'ouchba» de Mustapha Chaâbi et «Chuchotements à un ange qui passe», disputeront le Grand prix, aux côtés d'autres films : «Ces filles-là» de Tahani Rached (Egypte), «Le toit» de Kamal Aljafari (Palestine), «Retour au bled» de Giovanna Taviani (Italie), «Je suis celle qui porte les fleurs vers sa tombe» de Hala Abdellah et Ammar Albeik (Syrie), «Slimane Azem , une légende de l'exil» de Rachid Merabet (Algérie) et «La couleur du sacrifice» de Mourad Boucif (Belgique). En marge de la compétition, le festival prévoit la présentation de plusieurs films sélectionnés par Jean-Pierre Rehm, directeur du Festival international du documentaire de Marseille, dont «VHS-Kahloucha» de Najib Belkadhi (Tunisie), «Al Youm» d'Akram Zaâtari (Palestine) et «Chronique d'un été» de Jean Rouch (France). Le privilège de l'ouverture du festival reviendra cette année au film «Moroccan dream» de Jamal Belmejdoub, qui sera projeté en avant-première le 24 mars. En guise d'hommages, les guest-stars de cette 13ème édition seront l'Italie et les Iles Canaries, sans oublier une pensée pour la légende de la chanson égyptienne et arabe en général, Abdelhalim Hafed. S'agissant du budget alloué à cette 13ème édition, il a été revu à la hausse. Contacté par «ALM», le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Nabil Benabdallah a évoqué un montant de 6 millions DH, au lieu de 4 millions DH octroyés précédemment. Plus de 2 millions DH de plus, dont une subvention de 1 million DH accordée par ce département. Autre mesure prise: l'actualisation de ce festival, qui a été biannuel pendant une longue période et, parfois, difficile. La Fondation en charge de cette manifestation est déterminée à hausser le festival au rang des grands rendez-vous cinématographiques méditerranéens.