Le Conseil d'administration a accordé une grande importance aux mesures administratives prises par la Caisse dans la perspective de la mise en œuvre de la généralisation de la réforme de 1997. Le Ministre de l'Economie, des Finances, de la Privatisation et du Tourisme, Fatahallah Oualalou, a présidé, mercredi 5 décembre à Rabat, la 5ème cession du Conseil d'Administration de la Caisse Marocaine de Retraite (CMR). Lors de cette réunion, il a été procédé à l'examen et à l'adoption du plan d'action et du budget de la Caisse au titre de l'année 2002. Le Conseil d'Administration a accordé d'une part une grande importance aux mesures administratives prises par la CMR dans la perspective de la mise en œuvre de la réforme de 1997. Il faut rappeler que depuis cette date, le taux de calcul des retraites anticipées et celui des retraites normales (c'est-à-dire qui concerne les fonctionnaires ayant atteint la limite d'âge de 60 ans) ne sont pas calculés de la même façon . La retraite normale est calculée sur la base d'un taux de 2,5 %. Quant aux retraites anticipées, elles sont établies sur la base d'un taux de 2 % . Mais d'après le Ministère de la Fonction publique et de la Réforme Administrative ces deux taux seront alignés a 2,5 %. D'autre part, le conseil à pris note, à travers les données qui lui ont été soumises, de l'ampleur de cette opération qui nécessite le règlement de 191.325 dossiers, surtout qu'elle va coïncider avec l'apparition des pensions de retraite des fonctionnaires qui vont partir à la retraite à partir de janvier 2002. Le Conseil d'Administration s'est penché également sur la situation financière de la Caisse. Le montant des arriérés atteint 10 milliards de DH. Malgré le rétablissement des paiements en 1996, les équilibres financiers de la CMR sont restés fragiles. Chaque année cet organisme paie presque 4 milliards de DH au titre des retraites et perçoit environ 5 milliards de DH de cotisations dont 10 % sont dédiées aux retraites anticipées. Toutefois, «le rétablissement des 2,5 % pour les retraites anticipées va plomber les comptes de la caisse», souligne Mohamed Ben Driss, directeur général de la Caisse. Notons par ailleurs que le Conseil a exprimé sa satisfaction du progrès enregistré en matière de modernisation des moyens de travail de la Caisse et de l'amélioration de la qualité de ses prestations. Les administrateurs ont appelé à la poursuite des efforts pour élargir les modes de versement des pensions de retraite notamment au moyen de virements bancaires. Pour le Conseil, la question de l'équilibre financier des systèmes de gestion a bénéficié d'un intérêt particulier de la part de la Caisse. L'accent a été mis à cet égard sur l'impératif d'accélérer le parachèvement des études relatives à ces systèmes. Et de mener une réflexion concernant les moyens à même de garantir la continuité des prestations en vue de préserver l'avenir des générations futures de retraités.