Volkswagen annonce une hausse exceptionnelle de 52% de son bénéfice d'exploitation 2006 avant exceptionnels, supérieure aux attentes, et souligne prévoir une amélioration de son résultat cette année. En excluant une charge exceptionnelle nette de 2,37 milliards d'euros, le bénéfice opérationnel du groupe allemand s'est inscrit à 4,383 milliards d'euros, alors que le consensus Reuters, établi grâce aux réponses de 14 analystes, donnait 4,175 milliards. Après éléments exceptionnels, le bénéfice d'exploitation ressort à 2,009 milliards. Ces résultats sont, semble-t-il, à porter en partie au crédit de la stratégie de restructuration engagée par l'ancien président du directoire Bernd Pischetsrieder et son bras droit, Wolfgang Bernhard, ex-directeur de la marque VW. Tous deux ont démissionné depuis du groupe à la suite d'une bataille de pouvoir et de différends sur la stratégie à mener. «Le bénéfice opérationnel de 2007 devrait ressortir au-dessus du bénéfice opérationnel de 2006 avant exceptionnels», a ajouté Volkswagen dans son communiqué de résultats. Le bénéfice imposable des opérations conservées, qui inclut la contribution de deux co-entreprises du groupe en Chine, a progressé quant à lui de 10,6% à 1,79 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires 2006 s'est inscrit à 104,875 milliards d'euros, en progression de 11,6%. La marge opérationnelle du constructeur, affectée par les lourds coûts de restructuration, ressort néanmoins seulement à 1,9% après exceptionnels, soit moins que les concurrents français Renault et PSA, qui ont affiché l'an dernier malgré leurs propres difficultés des marges respectives de 2,56 et 2,0%. Le président du groupe, Ferdinand Piech, également en partie propriétaire du premier actionnaire de VW, le groupe Porsche, a contraint Pischetsrieder à la démission en novembre dernier, à cause notamment de la farouche opposition des représentants des salariés, au sein du conseil de surveillance, aux réductions d'effectifs et de salaires envisagées par l'ex-patron. Sous la houlette de Pischetsrieder, le constructeur visait un bénéfice imposable annuel de 5,1 milliards d'euros d'ici 2008, et un retour sur investissement de 9% à l'échelle du groupe. Le 4ème constructeur automobile mondial a également proposé mardi 20 février de relever de dix centimes d'euro son dividende par action ordinaire pour 2006, à 1,25 euro, son bénéfice net ayant plus que doublé à 2,75 milliards grâce surtout à crédit d'impôt engrangé sur le dernier trimestre de l'exercice.