Le collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) a dénoncé vivement les dernières déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui qui manifeste «une volonté de cultiver l'oubli». Le chef de la diplomatie algérienne, interrogé à Rome sur l'interdiction d'un séminaire à Alger sur les disparitions forcées et les victimes du terrorisme, a affirmé que «la signature de la Convention sur les disparitions forcées est un témoignage de la volonté de l'Etat algérien de ne rien cacher». Mais pour le CFDA, M. Bedjaoui veut uniquement «atténuer la polémique sur l'interdiction du séminaire» et éviter de s'expliquer sur un tel empêchement. Le collectif ajoute que les propos de M. Bedjaoui sont à la limite de l'amnésie. Le CFDA dénonce également les propos de Mustapha Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de la protection et de la promotion des droits de l'Homme (officielle) selon lesquels «la charte pour la paix et la réconciliation nationale interdit d'évoquer l'affaire des disparus».