Pour sa huitième édition, prévue du 14 au 18 février, le Festival de danse de Casablanca met à l'honneur le hip-hop. Une première destinée à combler les attentes d'une jeunesse assoiffée de ce genre musical en vogue dans les quartiers populaires. Une initiative sans précédent dans le parcours du Festival de danse de Casablanca. Dédié, depuis sa création il y a huit ans, à la danse classique et moderne, ce festival intègre, pour la première fois, un mode artistique apprécié des jeunes: la danse hip-hop. «En mettant à l'honneur le hip-hop, nous voulons exprimer notre extrême sensibilité à cette jeunesse qui se lève très tôt pour s'adonner à cette danse dans les rues», nous explique le directeur du Festival Lahcen Zinoun. En effet, le hip-hop, qui est d'origine occidentale, est devenu une danse fort prisée dans les quartiers populaires. L'initiative de l'association «Contrtemps», qui organise cette grand-messe, se veut un encouragement à cette génération de jeunes qui a trouvé dans ce genre artistique un mode d'expression privilégié. L'association n'a pas lésiné sur les moyens pour combler cette jeunesse. Au-delà de deux spectacles de hip-hop fort attendus, «Mixage» et «Yannick et Saïd», l'Association prévoit, durant tout le festival, des ateliers de formation à cette danse au profit des jeunes amateurs. Ces ateliers seront encadrés par le Maroco-belge Saïd Oudrassi. Ce chorégraphe, connu à l'échelle internationale, viendra de Bruxelles où il réside pour mettre son savoir-faire au service de ses jeunes concitoyens. Pour joindre l'acte à la parole, l'illustre chorégraphe donnera deux spectacles en duo avec son compagnon de route Gaspar. En ce qui concerne le spectacle «Mixage», M. Oudrassi nous dit que c'est le fruit d'un heureux hasard. «J'ai rencontré Gaspar lors d'un événement hip-hop et j'ai constaté par évidence la mixité des mouvements, on a donc choisi de travailler sur la confusion des deux styles (…) En tant que danseurs, on a besoin de musique. Etant donné que Gaspar interprète le beatox, nous l'avons intégré comme ambiance musicale», explique M. Oudrassi. S'agissant du deuxième spectacle, «Yannick et Saïd», il nous dit que «c'est un hommage au métissage entre l'Europe et l'Afrique, avec quelques clins d'œil vers ces chocs de culture». En dehors de la sphère maroco-belge, le Festival invite à découvrir la danse portugaise à travers le spectacle «Solo com os Anjos» de la compagnie Vortice Dance. Comme son titre l'indique, ce spectacle décrit de manière poétique la vie céleste des anges qui apportent un message de paix sur terre. Et ce n'est pas tout… L'Italie, un autre pays de grande tradition chorégraphique, sera représenté par une compagnie milanaise appelée Corte Sconta qui proposera, en clôture du festival, sa chorégraphie «KOL» qui se distingue par ses jeux de scène et de lumières. Né à la fin des années quatre-vingt-dix, le Festival de danse de Casablanca est organisé par l'Association «Contrtemps». Cette association spécialisée dans les arts de la danse est membre du Réseau international de danse du bassin méditerranéen (DBM) et partenaire de Informal european meeting (IETM). Ses diverses missions visent à encourager la création et la diffusion de la danse et de l'expression corporelle et scénique, à développer la culture chorégraphique et favoriser une meilleure insertion du Maroc dans le circuit chorégraphique international.