Le Wydad de Casablanca et le Difaâ El Jadida disputent ce mercredi un match en retard comptant pour la 18ème journée du GNFE1. Cette rencontre se déroulera à huis clos au stade du Père Jégo. L'équipe du Wydad de Casablanca (WAC) reçoit ce mercredi, 31 janvier 2007, au stade du Père Jégo la formation du Difaâ El Jadida (DHJ). Le grand absent de ce match en retard, comptant pour la 18ème journée du championnat national de football de première division (GNFE-1), sera le public. La rencontre sera disputée à huis clos. Il s'agit d'une sanction prononcée, vendredi dernier à Rabat, par la commission des règlements du GNF à l'encontre du club casablancais. Cette décision est intervenue suite aux incidents ayant entaché la rencontre qui avait opposé, lors de la 17ème journée, le WAC au Hassania d'Agadir. Une rencontre qui s'était soldée par un nul blanc (1-1). C'est la deuxième fois, cette saison, que le Wydad est contraint de disputer un match à huis clos en raison d'actes de vandalisme. Le WAC avait déjà joué une rencontre contre le Moghreb de Tétouan sans la présence du public. Une rencontre que les rouges avaient, d'ailleurs, remportée haut la main en s'imposant sur le score de trois buts à zéro. L'annonce de cette deuxième sanction n'a pas manqué de provoquer des réactions de la part du club du WAC. «Apparemment, le GNF a décidé cette saison d'utiliser la méthode forte face aux quelques dérapages qui surviennent dans les stades de notre pays. Malheureusement, l'expérience a montré que les suspensions n'ont aucun effet positif et surtout qu'elles frappent, comme par hasard, des clubs bien ciblés que sont le MAS, l'IRT, l'OCS et le WAC, tandis que des dérapages ont eu lieu à Tétouan, à Marrakech et à Khouribga sans qu'aucun huis-clos ne soit prononcé », peut-on lire sur le site officiel du WAC. Pour le président du club, Tayeb Fechtali, ce genre de décision n'arrange rien. D'après lui, il ne s'agit que d'une «fuite en avant de la part de la GNF». «L'objectif d'une sanction est de donner l'exemple pour que le problème ne se reproduise plus. Hélas, et en dépit de décisions sévères de la GNF, le hooliganisme ne cesse de progresser dans nos stades », a-t-il martelé. M. Fechtali qualifie d'"injuste" que son club subisse, à lui seul, les conséquences de l'insécurité qui frappe les stades. «Le GNF ne se montre rigoureux en appliquant le règlement à la lettre que lorsqu'il s'agit de nous infliger des sanctions. Le club n'est pas le seul responsable dans cette affaire qui relève de la sécurité», a-t-il lancé. Ahmed Ammouri, président de la commission de la programmation et des compétitions du GNF, affirme en revanche, que la décision de son instance a été plutôt indulgente. «Selon le règlement, explique-t-il, le WAC devrait jouer sa rencontre contre le DHJ à huis clos et à l'extérieur. Mais, en raison du problème de stade que connaît la capitale économique, on a convenu donc que le match ait lieu au Stade du Père Jégo». «Nous devons être ferme face à au hooliganisme. Et si on ne s'y met pas tous, on n'y arrivera jamais. Il est clair que les clubs ne sont pas les seuls impliqués dans ce problème. Les grandes formations comme le WAC attirent un grand nombre de supporters et de ce fait, elles ont une part de responsabilité et doivent apporter leur contribution dans la lutte contre ce fléau», poursuit M. Ammouri. Ahmed Ammouri cite, à cet égard, l'exemple d'Agadir où l'on commence désormais à filtrer et à fouiller les spectateurs pour empêcher les éventuels fauteurs de troubles d'accéder au stade. Il espère que cette expérience se généralise.