L'Union des écrivains du Maroc a tenu récemment à Marrakech son deuxième conseil d'administration. Les participants ont adopté le projet de budget et le programme culturel pour 2007. La nouvelle rentrée de l'Union des écrivains du Maroc s'annonce riche et diversifiée. C'est en tout cas ce que laisse entendre le nouveau programme annuel de cette association, adopté lors de son conseil d'administration, le 13 janvier à Marrakech. Pour rappel, le premier conseil s'est tenu en juillet 2005, après l'élection de l'écrivain Abdelhamid Aqqar à la tête de ce groupement reconnu d'utilité publique. Avec le deuxième conseil, qui a été marqué par la présence, –en plus des anciens présidents – des onze membres du bureau central, des vingt-trois secrétaires régionaux, en plus des 15 membres élus lors du précédent congrès, l'UEM veut, paraît-il, renforcer sa présence sur la scène nationale, voire au-delà. Elle démarre d'ailleurs la nouvelle saison par cette semaine, avec un événement révélateur de cette ambition. Il s'agit de la rencontre des écrivains de la diaspora marocaine. Interrogé sur le choix de cette «littérature exilée», le président de l'UEM, M. Aqqar, nous a indiqué que ce choix a été motivé par la volonté d'ouvrir des canaux de communication entre les écrivains marocains d'ailleurs et leurs homologues au Maroc. «C'est très important de confronter des expériences différentes, de manière directe et spontanée entre des écrivains revendiquant la même identité mais résidant dans des sphères géographiques différentes», nous a-t-il déclaré. Il a ajouté que «les écrivains marocains d'ailleurs sont également appelés à apporter leur contribution à l'enrichissement du champ culturel de leur pays d'origine». «En les réunissant, nous voulons aussi attirer l'attention sur cet autre versant de la création marocaine, en vue de le traduire et, par conséquent, le faire connaître au lectorat marocain», poursuit-il. Un programme copieux et néanmoins très pointu a été mis sur pied pour assurer la réussite de cette rencontre. Prendront part à cet événement, qui sera ouvert jeudi 25 janvier à la Bibliothèque nationale, à Rabat, des écrivains résidant principalement en Europe, sans oublier la participation très attendue d'un grand écrivain marocain installé en Egypte, en l'occurrence Mohamed Leftah. Cet écrivain d'expression française s'est déjà illustré par deux romans qui ont beaucoup fait parler de lui ; à savoir «Demoiselles de Numidie» et «Au bonheur des limbes» parus respectivement aux éditions de la Différence. Pour ceux qui voudront le découvrir, ou le redécouvrir, une rencontre avec cet auteur de grand calibre, –un ancien collaborateur de la célèbre revue «Lamalif»– est prévue samedi matin à la salle des conférences du conseil de la région de Rabat. Pour le reste, on peut citer, entre autres écrivains, Maâti Kabbal (nouvelliste et organisateur de la rencontre Les Jeudis de l'Institut du Monde arabe, à Paris), Siham Bouhlal (poétesse et traductrice, France), Mohamed Messaâd (poète et traducteur, Allemagne), Zakya Khaïrhom (romancière, Oslo, Norvège), Abdelkader Benali (auteur maroco-néerlandais) et… Abdelilah Salhi, poète résidant en France, Prix 2006 de la Maison de la Poésie. Pour la suite, un vaste programme: Prix UEM 2007 des jeunes auteurs, prochain numéro de la revue littéraire «Afak», éditions de l'UEM, et plusieurs autres rencontres autour de différents thèmes sont au rendez-vous. Reste la question du budget. La subvention qui est octroyée annuellement à l'UEM par le ministère de la Culture, 180.000 DH, n'est pas suffisante pour mettre en œuvre ce programme ambitieux. D'où la nécessité de chercher d'autres sources de financement…