L'Arabie Saoudite dément officiellement les allégations de la publication du PJD concernant la participation de maisons d'édition saoudiennes au Salon du livre. L'ambassade de Riyad à Rabat qualifie ces allégations de "mensonges" et d'"affabulations". Une mise au point "cinglante" et non moins officielle aux allégations d'"Attajdid" concernant la présumée interdiction d'une maison d'édition saoudienne de participer à la 13ème édition du SIEL (Salon international du livre et de l'édition). Dans un communiqué du Bureau culturel saoudien, représentation culturelle officielle à Rabat de l'Arabie Saoudite, ce dernier qualifie les écrits d'"Attajdid" de "mensonges" et d'"affabulations". Le Bureau culturel saoudien fait allusion aux prétendues protestations d'un groupe de maisons d'édition contre le ministère marocain de la Culture. Ledit bureau dément également l'existence de correspondances entre des milieux officiels marocains et le ministère saoudien de l'Enseignement supérieur autour du même sujet comme l'avait souligné précédemment la publication du MUR (Mouvement Unicité et Réforme) et du PJD qui avait multiplié les sorties contre le SIEL et surtout le ministre USFP Mohamed Achâari accusé de vouloir "laïciser" le rendez-vous casablancais du livre et de l'édition. Le Bureau culturel saoudien rappelle que la participation officielle saoudienne passe, depuis 2000, par ledit bureau, ajoutant que le stand de l'Arabie Saoudite a eu l'honneur de la visite de SM le Roi Mohammed VI lors de l'inauguration de la précédente (12ème) édition du SIEL. "Les invitations des maisons d'édition saoudiennes sont envoyées après consultation du Bureau culturel saoudien et, actuellement, deux maisons d'édition participeront à l'édition de cette année, ajoute le même communiqué qui indique qu'une troisième société n'y exposera pas vu qu'elle a transgressé, année après année, les règlements du SIEL. Ladite maison d'édition, suspendue depuis la précédente édition, n'a jamais été contactée pour lui signifier "quelque régression en ce qui concerne le respect et l'application de la loi", conclut le communiqué. "Ce sont-là quelques vérités qui contredisent les écrits dudit journal et qui a estimé que l'absence d'un éditeur saoudien pourrait être à l'origine d'une crise diplomatique entre les deux royaumes", ajoute le communiqué qui insiste sur le fait que les "relations entre deux royaumes frères vont au-delà des horizons dudit journal". "Attajdid" avait écrit que l'"interdiction" d'un groupe d'éditeurs saoudiens, spécialistes des livres islamiques, augurait d'une crise diplomatique entre le Maroc et l'Arabie Saoudite. Dans une précédente réaction aux écrits de la publication islamiste concernant la prochaine édition du SIEL, Mohamed Achâari avait évoqué des tentatives de «règlement de comptes politique». «Les intéressés, professionnels du livre et public compris, n'ont qu'à venir au salon pour constater eux-mêmes que c'est du pur mensonge», avait-il déclaré à ALM en ajoutant qu'il fallait s'abstenir d'«instrumentaliser un événement culturel à des fins politiciennes». La 13ème édition du SIEL, prévue du 9 au 18 février 2007 à la Foire internationale de Casablanca, accueillera des centaines d'éditeurs de plusieurs pays du monde dont une cinquantaine de professionnels spécialisés dans l'édition des livres islamiques. Ce n'est pas la première fois qu'"Attajdid" s'attaque au ministère de la Culture à l'occasion du SIEL. La publication islamiste était allée jusqu'à accuser ledit ministère d'interdire le Coran lors de ce grand rendez-vous mondial. Pour les autorités marocaines, il s'agissait plutôt de protéger l'industrie marocaine du Livre Saint des tentatives de dumping opérées par quelques maisons d'édition étrangères qui, plus est, sont peu regardantes quant à la qualité des éditions.