Qu'en dire ? Tout d'abord qu'en dehors de son charme, de sa spécificité, de son statut, Laâyoune est une ville comme toutes les autres villes du Royaume et qu'il n'est pas de mise d'en faire une ville «hors normes», Laâyoune est une ville marocaine ordinaire. Quatre jours passés à Laâyoune -à l'occasion de la Rencontre nationale de la jeunesse et l'INDH- m'ont permis d'en apprécier «en live» l'atmosphère. Bien sûr, il y avait les travaux de ce Forum permettant les rencontres avec le tissu associatif, l'Autorité, les artistes locaux, les élus, la presse... mais hors ce contexte, nous étions quelques responsables associatifs venus de différentes régions du Maroc à vouloir aller «sur le terrain». Ce que nous avons fait ! Qu'en dire ? Tout d'abord qu'en dehors de son charme, de sa spécificité, de son statut, Laâyoune est une ville comme toutes les autres villes du Royaume et qu'il n'est pas de mise d'en faire une ville «hors normes», Laâyoune est une ville marocaine ordinaire. Ordinaire, c'est-à-dire que les citoyen(ne)s y vivent leur vie, leur quotidien, que la jeunesse à l'exemple des jeunes des autres villes y ont les mêmes préoccupations de leur âge, les mêmes joies, les mêmes peines, les mêmes envies, le même désir d'avenir. Bref Laâyoune est une ville qui ne ressemble en rien aux clichés «préoccupants» répandus ici et là, propos qui sont d'ailleurs jugés offensants par sa population parce que disproportionnés et bien souvent mensongers. L'ordre y règne, la loi n'y est pas «d'exception» et s'il faut rendre justice à la ville de Laâyoune, ce serait en la «normalisant» dans nos propos c'est-à-dire de cesser d'en faire une ville «à part». Cette demande est très souvent revenue dans les propos tenus par les jeunes du Sud, lors de leurs discussions avec les jeunes des autres régions : à cette occasion beaucoup de faux clichés, «d'a priori» ont été levés et tous ces jeunes ont découvert qu'ils étaient unis par bien plus de ressemblances qu'eux-mêmes ne le pensaient. Pour ma part, à l'invitation des jeunes de la ville, j'ai fait le tour des quartiers, j'ai eu des heures de discussions avec eux, chez eux, dans leurs «lieux de vie» et l'émergence d'un tissu associatif de jeunes -au cœur des quartiers- est en train d'y naître. A ce propos, que ce soit à Laâyoune même mais aussi Boujdour, Tarfaya... les «maillons» du réseau Maillage sont en train de pousser au sein des quartiers, aux côtés d'autres associations, ce qui montre bien la «normalité» de la Région, dont la jeunesse s'engage. Par respect pour tous ces jeunes que j'ai rencontrés, par souci de rendre compte de ce que j'ai pu y constater de visu, par admiration pour tous ceux qui, là-bas, dans toutes les forces vives de la population font un travail remarquable, j'ai tenu à écrire ces quelques lignes. Ma «petite chronique» n'a pas d'ambition autre que d'essayer de faire entendre les voix émanantes de la jeunesse, du terrain, des quartiers, du mouvement associatif de proximité... aujourd'hui j'ai voulu -modestement- la mettre au service de Laâyoune. Laâyoune, une belle ville marocaine qui demande à être décrite avec les regards, les paroles de l'amour et de la vérité.