Thème d'une soutenance pour une thèse de troisième cycle, le samedi 9 décembre 2006 à la salle de conférence de la faculté de droit de Rabat-Souissi, le «risque pays» dans le cas du Maroc a beaucoup évolué ces dernières années. Tenue le samedi 9 décembre 2006 à la salle de conférence de la faculté de droit de Rabat-Souissi, la soutenance de Jaouhar Lamguili pour une thèse de troisième cycle sur le : «Risque-pays» dans le cas du Maroc, a mis en lumière l'évolution du Maroc dans ce domaine. L'appréciation du risque Maroc a commencé au milieu des années 90. De 1997 à 2005, la notation du Maroc par Standard & Pour's n'a pratiquement pas évolué, avec BB+. Le signe (+) montre la position relative du Maroc par rapport aux échantillons des pays qui sont de la même catégorie. Quant à la notation de la Coface (Compagnie française du commerce extérieur), et bible des investisseurs français, sa position sur le Maroc était la note A 4 en 2005. Ce qui signifie comportement de paiement par le Maroc qui peut être assez influencé par un retournement de la conjoncture. Pour sa part, la Caisse de dépôt et de consignation française a mené une étude comparative du risque pays du Maroc depuis février 1997 jusqu'à octobre 2003 pour aboutir à la conclusion que le «risque pays du Maroc » est demeuré inférieur à la notation de l'échantillon presque tout au long de la période considérée, à l'exception de l'intervalle coïncidant entre septembre 1998 et juin 1999. Entre ces deux dates, la conjoncture internationale était marquée par une instabilité financière née de la crise financière asiatique et russe qui se sont répercutées sur l'ensemble des pays émergents. Par la mesure du risque pays, les différents obstacles compromettant l'afflux des investissements sont identifiés. L'évaluation de ce risque n'est pas du seul ressort des agences de notations. Les eurobanques, les organismes étatiques et, entre autres, les assureurs de crédit suivent de très près l'évolution du risque-pays. En tant que pays émergent, en concurrence à l'échelle internationale pour attirer le maximum d'investissements étrangers, le Maroc a intérêt à améliorer sa notation pour mieux soigner son image envers les entrepreneurs étrangers. Le choix de ce sujet de thèse a été dicté par plusieurs considérations. Il y a d'abord la rareté des travaux de recherche et d'investigation sur la notion du risque pays, surtout lorsqu'il s'agit du Maroc. Il y a aussi le dictat de l'actualité, Le Maroc ayant fait, dans le cadre de son plan émergence, le pari d'attirer le maximum d'Investissements directs étrangers (IDE). Les caractéristiques du Maroc en tant que pays d'accueil (stabilité économique et sociale, compétitivité sur les marchés internationaux, efficacité du cadre institutionnel, etc.) pour les IDE sont très importantes. En effet, les stratégies des investisseurs importent moins lorsque les conditions économiques, financières et politiques du pays les découragent. Les analyses du risque pays se révèlent donc d'une nécessité de première importance. Avantages comparatifs Points forts du Maroc -stabilité politique -proximité de l'Europe -capital humain intéressant -tourisme en évolution -un cadre macro-économique stable Points faibles - PIB trop dépendant des campagnes agricoles - Persistance du déficit publique - Niveau faible de la compétitivité des exportations -évolution démographique et chômage, potentiellement source de tensions sociales. - Le retard pris par la construction du grand Maghreb.