La décision royale relative à la refonte de la loi régissant le Conseil national de l'Ordre des médecins a été accueillie avec enthousiasme par les syndicats des secteurs universitaire, public et privé. Satisfaction unanime des blouses blanches nationales. En effet, les syndicats des médecins des secteurs universitaire, public et privé se sont réjouis de la nomination par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et pour une période transitoire, de Moulay Tahar El Alaoui nouveau président du Conseil national de l'Ordre des médecins (CNOM). Dans un communiqué officiel, publié à l'issue d'une réunion tenue, vendredi dernier, la commission de coordination regroupant ces syndicats a exprimé son enthousiasme à l'égard de la décision royale. Cette commission, composée, entre autres, du Syndicat national de la santé publique affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), du Syndicat national de l'enseignement supérieur (SNESup) pour les enseignants des CHU, du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), la Fédération nationale de la santé dépendant de l'Union marocaine du travail (UMT) et la Fédération nationale de la santé affiliée à l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a noté avec satisfaction les Hautes instructions royales données au nouveau président pour la refonte de la loi régissant l'instance ordinale. «Nous ne pouvons qu'être satisfaits de voir enfin aboutir nos revendications. Nous nous réjouissons, non seulement pour la personne du nouveau président, mais également et surtout pour la décision de démocratiser le Conseil national de l'Ordre des médecins et la refonte de la loi organisant cette instance», se félicite Mohamed Naciri Bennani, président du SNMSL. Même son de cloche chez Mostafa Chanaoui, secrétaire général du Syndicat national de la santé publique. Pour ce syndicaliste, il s'agit d'un tournant historique pour la profession médicale. «Après plusieurs années de lutte et de protestation, nous avons obtenu gain de cause. Les Hautes directives royales reflètent l'essentiel de nos revendications. Cette période transitoire va permettre aux différentes parties concernées de mettre en place les moyens nécessaires pour la démocratisation et la modernisation de cette instance professionnelle», déclare-t-il. Ce sentiment de satisfaction est également partagé par Badredine Dassouli, membre du bureau national de la Fédération nationale de la santé. Selon lui, la décision royale constitue une réponse favorable aux doléances des praticiens. De son côté, Jalal Hassoun, représentant du secteur universitaire au sein de la commission de coordination, souligne l'importance de conjuguer les efforts et de tout mettre en œuvre pour aboutir aux objectifs escomptés en respectant les échéances fixées. «La décision royale est en parfaite harmonie avec nos doléances. Les directives du Souverain sont claires et précises. Reste à les mettre en œuvre. Il ne faut surtout pas que le dossier traîne puisque le projet de loi doit être présenté au Parlement lors de sa prochaine session en avril 2007», précise M. Hassoun. Pour ce faire, une commission tripartite, composée par le ministère de la Santé, le Conseil national de l'Ordre des médecins et les syndicats représentant les médecins, devrait être mis en place pour se pencher sur l'élaboration des textes juridiques nécessaires en vue de la refonte de la loi actuelle régissant cette instance. Par ailleurs, les professionnels du secteur de la santé se sont dit prêts à collaborer avec le nouveau président et à l'appuyer dans ce projet de restructuration et de mise à niveau du conseil pour qu'il puisse remplir sa mission avec efficacité.