Ordre des médecins : Le provisoire qui dure Les médecins dénoncent, à nouveau, le retard pris dans la mise en oeuvre de la réforme de l'Ordre. Les médecins dénoncent, à nouveau, le retard pris dans la mise en oeuvre de la réforme de l'Ordre. Quels enseignements faut-il tirer de cet interminable bras de fer entre les médecins des secteurs public, privé et universitaire, et leur Conseil de l'Ordre national ? La réforme tant attendue traîne et s'enlise. Les menaces de grèves brandies par les blouses blanches semblent n'avoir plus d'effet puisque leurs revendications restent jusqu'à ce jour insatisfaites. La lueur d'espoir née il y a trois ans, plus précisément le 7 décembre 2006, jour de la nomination de Moulay Tahar El Alaoui au poste de président du Conseil national de l'Ordre des médecins pour une période transitoire dont l'objectif est la préparation des textes juridiques nécessaires à la refonte de la loi actuelle régissant cette instance, s'est éteinte. Les réunions marathoniennes tenues entre les deux parties n'ont pas abouti à un consensus. Aucun terrain d'entente. La coalition des médecins (Syndicat national des médecins du secteur libéral, les Syndicats nationaux de la Santé publique affiliés à la CDT et à la FDT, les fédérations nationales du secteur de la santé affiliées à l'UGTM, l'UMT et l'UNTM et le Comité de coordination des facultés de médecine et de pharmacie, qui relève du Syndicat national de l'enseignement supérieur), dénonce « l'inertie » du président et va plus loin en lui imputant la responsabilité concernant le retard pris dans la réforme de l'Ordre. Certes, un projet de loi a été élaboré, toutefois, ne fait pas l'unanimité. Des points de divergence persistent encore. La commission de coordination des sept syndicats représentant les médecins dans les secteurs privé, public et universitaire vient de publier un communiqué dans lequel elle exprime sa colère et brandit la menace de reconduire à nouveau leur mouvement de protestation. Grèves, sit-in… Mohamed Naciri Bennani, président du Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL) et également de la commission de coordination des sept syndicats, tire à boulets rouges sur le président du Conseil national de l'Ordre des médecins. «Le président de l'Ordre veut nous offrir une coquille vide. Il veut vider la réforme de tout son contenu». Faut-il encore l'intervention du souverain pour mettre un terme à ce bras de fer comme ce fut le cas du temps du Général Archane ? k.s