En capitalisation boursière, le Maroc arrive en troisième place dans le classement des performances des marchés boursiers des pays signataires de l'Accord d'Agadir. En 2005, sa capitalisation a atteint 27,3 milliards de dollars. Pour les pays signataires de l'Accord d'Agadir (PAA), le Maroc arrive en quatrième position en capitalisation boursière avec 27,3 milliards de dollars en 2005. En pole position, l'Egypte devance la Jordanie qui occupe la deuxième place dans ce classement établi dans une récente analyse des performances des marchés boursiers des pays signataires de l'Accord d'Agadir. Mené par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère des Finances et de la Privatisation, ce classement révèle également que la Tunisie est toujours en queue du peloton avec seulement 2,8 milliards de dollars de capitalisation boursière en 2005. «En termes de performance, les places boursières de ces pays ont enregistré une nette amélioration au cours des dernières années. Toutefois, le rythme de croissance des indices boursiers diffère d'une place à l'autre», indique cette étude. Ainsi, les indices boursiers jordanien (ASE) et égyptien (CMA) ont enregistré en 2005 les plus fortes hausses, avec 92,9% et 83,3% respectivement après une croissance de 62,4 % et 52 % en 2004. De son côté, le casablancais MASI a rebondi de 22,5 % après un gain de 14,7 % en 2004. Quant à l'indice tunisien (BVMT), il a enregistré une hausse de 17,2% après 3,7 % en 2004. «Contrairement aux autres marchés arabes, les deux places maghrébines n'ont pas profité suffisamment des conditions favorables créées par le faible niveau des taux d'intérêts sur les marchés internationaux et les excédents de liquidité générés par le recyclage des pétrodollars», précise-t-on dans cette étude. Au Maroc, la capitalisation boursière s'est accrue de +93 % en 2004, suite notamment à l'introduction de Maroc Telecom et de la Banque centrale populaire. Pour le marché jordanien, il s'est renforcé de 12 nouvelles valeurs en 2005 contre trois nouvelles introductions pour les cas du Maroc et de la Tunisie. En Egypte, la capitalisation boursière a été également renforcée par de nouvelles opérations de privatisation, notamment celle de Telecom Egypt. Pour les analystes de la DEPF, le marché boursier marocain a enregistré «des performances globalement satisfaisantes en 2005, en lien avec la hausse des résultats des entreprises (+27 %) et le rebond de la confiance des investisseurs, tant nationaux qu'étrangers». En effet, l'investissement étranger à la Bourse de Casablanca s'est inscrit en hausse au cours des dernières années, pour atteindre près de 35,6 % de la capitalisation boursière en 2005 contre 29,7 % une année auparavant : « cette évolution s'explique principalement par l'augmentation de la participation de Vivendi Telecom International dans le capital de Maroc Telecom de 35% en 2004 à 51% en 2005 ». En fait, l'investissement étranger dans la place casablancaise est dominé à hauteur de 75 % par les personnes morales françaises, qui détiennent 25 % de la capitalisation boursière.