Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Réunion ministérielle des pays signataires de l'Accord d'Agadir Demain à Rabat
Possibilité d'adhésion d'autres pays arabes du pourtour de la Méditerranée
Logan réduit le déficit commercial du Maroc avec la zone Quad Une réunion des ministres du Commerce extérieur des pays signataires de l'accord d'Agadir aura lieu les 17 et 18 courant à Rabat. L'objectif de cette réunion, organisée par le ministère du Commerce extérieur en collaboration avec l'Unité technique de l'Accord d'Agadir est d'engager une réflexion profonde sur les moyens susceptibles de renforcer l'intégration régionale et l'attractivité des investissements étrangers. Cette réunion sera aussi une occasion d'étudier la possibilité d'adhésion d'autres pays arabes du pourtour de la Méditerranée. Au menu également de cette rencontre, l'examen de la problématique du transport maritime entre les quatre pays et des mesures pour encourager l'intégration industrielle entre leurs entreprises. Pour rappel, cet accord, signé en février 2004 à Agadir, a pour principal objectif l'accélération du processus d'intégration Sud-Sud à travers l'élimination de l'essentiel des barrières tarifaires et non tarifaires sur le commerce. Néanmoins, depuis son entrée en vigueur le 27 mars 2007, l'accord d'Agadir n'a pas eu les résultats escomptés dont l'accroissement des transactions commerciales entre les pays membres (Maroc, Egypte, Tunisie et Jordanie). Depuis la signature de l'accord, la balance commerciale du Maroc avec la zone Quad connaît, en effet, un déficit chronique. Ce déficit a été multiplié par 11 entre 2002 et 2007. Pire, il est passé de 195 millions de dollars en 2006 à près de 400 millions de dollars à fin 2007. Plusieurs facteurs expliquent cette situation. Il s'agit essentiellement des barrières non tarifaires qui sont maintenues par l'Egypte, la Tunisie et dans une moindre mesure la Jordanie. Ces pays continuent à subventionner leurs industries exportatrices. C'est le cas, par exemple, du secteur des produits électriques pour la Tunisie. En 2009, les choses ont changé. Et c'est la voiture Renault Logan, montée au Maroc, qui a sauvé la situation. Elle a permis de réduire considérablement ce déficit. Ce produit arrive même en tête des produits exportés en 2009, avec quelques 361,5 millions de dirhams. Actuellement, la voiture low-cost made in Morroco se commercialise en Egypte et en Tunisie. Il est même prévu, étant donné son succès rencontré dans ces deux pays, à ce qu'elle s'exporte vers les autres pays signataires de l'accord. Pour dynamiser l'accord, faut-il le rappeler, la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services (CCIS) de la région Fès-Boulemane a récemment mis en place une cellule chargée du suivi de l'accord d'Agadir. Objectif: informer les investisseurs de la région sur les opportunités d'affaires offertes par cet accord, dont les dispositions sont mal connues des professionnels. La tâche de la cellule sera même de faire parvenir au ministère du Commerce extérieur les plaintes éventuelles des opérateurs. Il reste à espérer alors que cette rencontre ministérielle sur l'accord d'Agadir aboutisse à des mesures tangibles permettant de créer des complémentarités entre les quatre pays. D'ailleurs, des études sectorielles réalisées dans ce sens ont permis de définir une stratégie fixant les axes de complémentarité entre eux dans trois secteurs: textile, automobile et chaussures et cuir. Elles ont permis aussi de développer les possibilités de drainer des investissements vers la zone, selon un plan préétabli. Elles recommandent ainsi au Maroc de mettre en place des axes stratégiques pour booster ses exportations. En effet, le Royaume est appelé à capitaliser sur les produits qui affichent déjà de bonnes performances à l'export dans la zone Quad en ciblant notamment des secteurs prioritaires: automobiles et équipements électriques, fils et câbles, fruits et légumes, poissons et crustacés. Parallèlement, elles recommandent au Maroc d'attirer le maximum d'IDE. Des investissements censés à terme développer les exportations marocaines vers les pays du Quad. Dans le cadre de cet accord, le Maroc est même parvenu à réaliser une réelle avancée avec l'Egypte. En effet, les autorités égyptiennes vont exclure de leurs pratiques l'obligation de légalisation des certificats d'origine et des documents y afférents. Cette mesure concerne tous les produits échangés avec le Maroc dans le cadre de la convention de facilitation et de développement des échanges commerciaux entre les pays arabes et des Accords de libre-échange entre l'Egypte et le Maroc, y compris celui d'Agadir.