Google Video vient d'être attaqué pour violation de droits d'auteur. L'entreprise affirme qu'elle peut éviter d'avoir à verser des dédommagements en retirant de ses sites les documents signalés comme violant des droits d'auteur. Le service de vidéos en ligne de Google fait l'objet d'une plainte pour violation des droits d'auteur, a confirmé le numéro un des moteurs de recherche sur internet. Un nombre croissant d'enregistrements piratés d'émissions de télévision, de films et de clips musicaux circulent sur internet. Google a créé un service appelé Google Video et décidé le mois dernier d'acheter le site internet YouTube de vidéos en ligne pour 1,65 milliard de dollars. Les investisseurs craignent que Google ne puisse être régulièrement attaqué en justice pour des vidéos diffusées sur ses sites. L'entreprise affirme qu'elle peut éviter d'avoir à verser des dédommagements si elle se hâte de retirer de ses sites les documents qu'on lui aura signalés comme violant des droits d'auteur. Selon un article publié par le site internet Online Media Daily, une plainte déposée en France vise à obtenir 150.000 euros de la firme pour un enregistrement vidéo diffusé sur Google Video. «C'est une petite action en justice portant sur une seule vidéo qui est apparue brièvement», a déclaré le porte-parole de Google, Ricardo Reyes, dans un communiqué. «Nous avons mis en place des procédures qui permettent aux détenteurs de droits d'auteur de nous dire si leur contenu est placé sur Google Video sans autorisation. Quand cela nous est signalé de manière appropriée, nous enlevons rapidement ce contenu de Google Video». La plainte a été rendue publique mercredi dans un rapport de la Securities and Exchange Commission (SEC), autorité américaine des marchés, indiquant que Google a cité Google Video parmi plusieurs entreprises visées par des actions en justice. Aucun autre détail n'était fourni dans ce rapport trimestriel. Le porte-parole de Google s'est refusé à tout commentaire sur le détail de la plainte. Par ailleurs, l'Electronic Frontier Foundation (EFF), une organisation américaine à but non lucratif visant à défendre la liberté d'expression sur internet, a déclaré que des assignations avaient été adressées à Google Video, YouTube et un troisième site de vidéos en ligne, leur demandant de divulguer l'identité de la personne ayant diffusé un documentaire controversé sur le web. Ces assignations concernent un documentaire diffusé en 2004 sur France 3 et qui critiquait Landmark Education, également connu sous le nom de Landmark Forum, voire "Le Forum," selon un communiqué publié sur le site d'EFF. Une porte-parole d'EFF, Rebecca Jeschke, a dit ne pas avoir connaissance d'un lien entre la plainte visant Google Video et l'assignation. EFF tente aux côtés de Google Video, YouTube et Internet Archive de débouter Landmark. Google a refuser de dire si les deux actions étaient liées. Le film, intitulé "Voyage au pays des nouveaux gourous", a été produit par l'émission Pièces à conviction. Dans ce document figurent des enregistrements réalisés au moyen d'une caméra cachée lors d'une réunion de Landmark Forum en France et un extrait d'une audience parlementaire sur l'appartenance présumée de l'organisation à la mouvance sectaire. La vidéo a été diffusée sur Google Video, YouTube et Internet Archive, entre autres. Les assignations de Landmark se fondent sur le Digital Millennium Copyright Act et visent à contraindre Google Video et les autres sites à préciser qui a mis la vidéo en ligne.