Plusieurs acteurs associatifs, chercheurs et députés ont plaidé en faveur d'une meilleure information sur le Code de la famille. Lors d'une rencontre organisée à Rabat pour discuter des résultats de l'enquête menée par le Haut Commissariat au Plan (HCP), intitulée "La femme marocaine sous le regard de son environnement social ", plusieurs intervenants ont souligné que le fait que seulement 68,4 % des hommes sondés et 61,9 % des femmes interrogées sont informés de la promulgation du code de la famille souligne la nécessité d'une action d'information plus large afin de faire connaître le contenu de ce nouveau texte. Intervenant à cette occasion, le Haut commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi, a souligné que l'objectif de cette enquête est de décrire les changements opérés récemment et ayant trait au rôle de la femme dans la société marocaine. Et de préciser que l'échantillon de l'enquête (près de 3.700 ménages) est représentatif de l'ensemble des sensibilités de la société marocaine. Pour sa part, la députée Nouzha Skalli a affirmé que le Maroc a besoin d'études telles que celle-ci pour conforter ou démentir les préjugés sur la mentalité et les traditions de façon générale, notant que cette étude a dégagé un Oui massif en faveur d'une plus grande présence des femmes au sein des institutions. Toutefois, a-t-elle fait remarquer, la présence féminine au sein des institutions nationales demeure très faible (35 femmes seulement au parlement). Mme Skalli, a, à cet égard, plaidé pour la mise en place de mécanismes garantissant l'élection de femmes au sein des institutions nationales.