Depuis quelques années, plusieurs journaux et magazines nationaux proposent des versions électroniques. Un passage vers le Web plus au moins réussi. Wanadoo, la filiale Internet de France Telecom vient de lancer Wanadoo Algérie, un nouveau portail d'information. Deux ans auparavant, l'opérateur français était venu enrichir notre toile nationale avec son portail marocain dans un champ déjà investi par plusieurs publications électroniques. En effet, depuis quelques années déjà, plusieurs journaux et magazines nationaux se déclinent en version électronique. La plupart de ces sites assurent en général des interfaces ergonomiques et des pages relativement faciles à parcourir. Sur les sites - journaux marocains, le texte prime. Naturellement. On y retrouve pratiquement l'intégralité du contenu du journal. Sur la page de garde, on retrouve les sujets de la Une du support papier. Certains n'hésitent pas à annoncer la couleur dès le départ en insérant l'éditorial du journal sur la première page, à l'instar de liberation.ma. Toujours sur ces sites, des menus défilant proposent des liens vers les autres rubriques du journal. À ce niveau, 2 remarques interpellent l'internaute : la multiplicité des dysfonctionnements enregistrés sur certaines pages du site, à l'image des fameuse HTTP ERROR, ou En Construction . Ensuite, la mise à jour de certaines rubriques n'est pas systématique. Or, l'avantage du Web c'est qu'il permet justement une mise à jour plus souple et plus rapide que celle d'un support papier. Cependant, cette souplesse est sanctionnée par l'instantanéité de la réception. Pour les sites des journaux quotidiens, le défi est crucial : jusqu'à une heure avancée de la journée, plusieurs rubriques restent vides, sans contenu. Certains affichent parfois plus de la moitié des rubriques proposées dans le menu principal…toujours vides ! Outre les fonctionnalités classiques qu'on retrouve généralement sur les autres sites ( impression des pages, envoi d'un article vers un ami…), l'interactivité lecteurs-visiteurs reste balbutiante. La question qui se pose est bien de savoir l'utilité réelle du vecteur Internet en tant que nouveau outil de diffusion. Nouveau et différent, dont le rôle ne se limite pas uniquement à véhiculer des textes. Les espaces d'interactivité (forums de discussions, chat…) interviennent justement pour enclencher une dynamique d'échange et de dialogue autour du contenu éditorial d'un média, y compris celui d'un journal papier. Comment se présentent ces espaces sur les sites-journaux marocains ? Faibles, voire inexistants. Peu de sites proposent en effet des forums de discussions où les internautes - lecteurs pourraient exprimer leurs opinions. Les quelques forums qui existent sont peu animés voire même censurés. Sur le site lematin.ma par exemple, participer aux forums du site nécessite le passage par plusieurs étapes. Après avoir sélectionner un sujet de débat, c'est-à-dire un article paru dans le journal, la participation des internautes passent par un filtre, celui du médiateur qui valide l'affichage des participations. La modération existe en effet dans plusieurs forums internationaux. Celle-ci obéit à des normes qui devraient être communiquées aux internautes. Ce qui n'est pas le cas dans les forums qu'on a pu visiter. Plus hard encore, le site de libération a tout simplement opté pour la fermeture de son forum. Enfin, les rubriques Contact se ressemblent partout : de longues fiches de renseignements à remplir très contraignantes. Le but non affiché est de constituer des bases de données de visiteurs. Sauf que ça devient franchement irritant lorsqu'il faut le faire même pour envoyer un simple avis au webmaster !