Le projet de loi de Finances au titre de l'année budgétaire 2007 table sur un taux de croissance du PIB de 3,5 % contre 7,3 % en 2006, a annoncé le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oualalou. Ce taux de croissance a été calculé sur la base d'un baril de pétrole à 65 dollars, a ajouté le ministre qui présentait mercredi soir le projet de loi de Finances 2007 devant la Chambre des Représentants. Soulignant que le déficit du Trésor ne dépassera pas les 3 % du PIB en 2007, M.Oualalou a indiqué que l'élaboration de ce projet est basée sur des prévisions objectives pour ce qui est du rythme de croissance et de la performance générale de l'économie nationale, notamment dans ses évolutions sectorielles et l'impact de l'environnement international. Le projet de loi de Finances 2007, a précisé le ministre, prévoit des recettes de l'ordre de 128 milliards de dirhams (MMDH), suite au bon comportement des recettes fiscales, étant donné que les prévisions de recettes de la cession des établissements publics tablent sur 4,5 MMDH contre 5 MMDH en 2006. Au niveau des dépenses, le projet de loi de Finances prévoit quelque un total de 135,5 MMDH en hausse de 10 %. Cet accroissement s'explique essentiellement par le poids de la masse salariale et la hausse des charges sociales sous forme de contribution de l'Etat aux régimes de retraite, à la prévoyance sociale et à la mutuelle des Forces Armées Royales, a indiqué M.Oualalou, précisant que ces charges atteindront les 11,56 MMDH (+11 %). La hausse des charges de compensation, sous l'effet du renchérissement des prix du pétrole et du sucre, qui atteindront 13,5 MMDH en 2007 contre 3,4 MMDH en 2002, explique également la progression des dépenses publiques, a-t-il précisé. Concernant les dépenses de fonctionnement, M. Oualaou a indiqué qu'elles vont enregistrer une hausse de 8,27 %, ce qui permettra aux différents départements ministériels de disposer de moyens d'action supplémentaires. Le ministre a ajouté dans ce sens que le budget 2007 prendra en charge des dépenses exceptionnelles relatives aux indemnités prévues par le Conseil Consultatif des Droits de l'Homme et à l'organisation des prochaines élections législatives. Pour ce qui est des crédits d'investissement, le projet de loi de Finances 2007 prévoit une augmentation de 20,6 %pour atteindre quelque 26 MMDH, a précisé le ministre, rappelant que la moyenne enregistrée au cours des cinq dernières années se situait autour de 20,5 MMDH. Le ministre a souligné que ces crédits constituent seulement une partie de l'effort de l'investissement public. Effort, a dit M. Oualalou, illustré par l'opération de consolidation des différentes sources publiques d'investissement à savoir les établissements et entreprises publics, les comptes spéciaux du Trésor, les collectivités locales et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Cet effort, a indiqué le ministre, atteindra les 90 MMDH. M. Oualalou a indiqué, par ailleurs, que le gouvernement est engagé aujourd'hui à appliquer le système d'indexation ne serait-ce que partiellement tant que les approvisionnements en gaz butane et gasoil se maintiennent au même niveau. Concernant les dispositions d'ordre économique et financier proposées par le gouvernement dans le projet de loi de Finances 2007, le ministre a cité notamment la réduction de 50 %à 45 %du taux maximum des droits de douanes sur les produits industriels, la réduction des tarifs applicables aux produits qui font l'objet de contrebande, en plus d'autres dispositions à caractère fiscal dont l'édition du Code général des impôts (CGI) et la révision des critères d'imposition de l'impôt sur le revenu. En élaborant le projet de loi des Finances au titre de l'année 2007, le gouvernement vise à consolider les acquis et à développer la capacité du Royaume à réaliser davantage de programmes et de projets de développement économique, social et humain, a conclu le ministre.