Le secrétaire général des Nations unies, M. Kofi Annan, a recommandé au Conseil de sécurité de proroger de six mois le mandat de la MINURSO qui expire le 31 octobre et appelle, les parties "à entamer des négociations sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable". "Dans les circonstances actuelles et à la lumière des efforts déployés par mon Envoyé personnel, je continue à croire que la présence de la MINURSO demeure indispensable pour le maintien du cessez-le-feu au Sahara occidental. Je recommande ainsi au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la MINURSO pour une période supplémentaire de six mois jusqu'au 30 avril 2007", souligne M. Annan, dans son rapport destiné aux membres du Conseil de sécurité, dont la MAP a obtenu copie mardi. M. Annan appelle, en outre, les parties "à entamer des négociations sans conditions préalables en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable". "Une fois que les parties répondront favorablement à l'appel du Conseil de sécurité (à négocier), je ferai alors d'autres propositions concernant la formule des négociations, le rôle des Nations unies, ainsi que d'autres modalités", ajoute le rapport. Citant M. Peter Van Walsum, son Envoyé personnel, M. Annan relève que les séparatistes du polisario préfèreraient plutôt l'impasse à des négociations sans conditions au risque d'un retour aux armes. "Durant sa récente visite dans la région, mon Envoyé personnel a demandé à ses interlocuteurs laquelle des deux options préfèrent-ils : la continuation de l'impasse ou des négociations sans conditions préalables. Les responsables du front polisario ont répondu qu'ils opteraient pour la continuation de l'impasse bien que réalisant, tout à fait, que cela ne conduirait qu'à la reprise de la lutte armée", précise M. Annan. Par ailleurs et au plan humanitaire, le secrétaire général de l'Onu se félicite de la reprise en novembre prochain des échanges de visites familiales entre les camps de Tindouf en Algérie et les provinces du Sud du Royaume. Le Conseil de sécurité, dont les membres entament la semaine prochaine des consultations sur le Sahara, devra adopter le 31 courant une résolution sur cette question.