Le nombre des candidats à l'émigration clandestine, d'origine marocaine, hébergés dans les centres d'accueil en Libye s'élève à 763 personnes, a affirmé le secrétaire du Comité populaire libyen de la sûreté générale (ministre de l'Intérieur) M. Saleh Rajab El Mismari. Le ministre libyen a ajouté que des mesures sont en cours pour organiser leur rapatriement. M. El Mismari, qui s'est entretenu lundi avec l'ambassadeur du Maroc en Libye Moulay Mehdi Al Alaoui de la situation des membres de la de communauté marocaine établie en Libye, a précisé que 90 %de ces candidats marocains à l'émigration clandestine sont âgés de moins de 40 ans. Les relations séculaires entre les peuples marocain et libyen et les Chefs d'Etat des deux pays sont de nature à permettre de trouver des solutions appropriées aux problèmes posés par ces candidats à l'émigration clandestine, a-t-il dit, soulignant que le traitement de cette question doit s'effectuer dans le cadre de la coopération entre les autorités compétentes des deux pays. Notant que la Libye est confrontée actuellement à une série de problèmes en raison de l'afflux massif des candidats à l'émigration clandestine en provenance de plusieurs pays, il a appelé à la dynamisation des accords sécuritaires conclus entre les deux pays et à la tenue de réunions régulières dans ce sens pour examiner ce dossier. De son côté, le secrétaire du Comité populaire de la justice, Omar Hassan Al-Hassnaoui, a indiqué au cours d'un entretien avec l'ambassadeur du Maroc à Tripoli, que le nombre des Marocains jugés ou poursuivis par des tribunaux libyens s'élève à 167, dont 19 femmes, précisant que, parmi ces personnes quatre, qui ont été jugées pour meurtre, ont été condamnées à des peines de mort. Les autres jugements, a-t-il dit, concernent notamment des affaires de trafic de drogue et d'ébriété, précisant que ce nombre reste insignifiant par rapport à d'autres pays. M. Al-Hassnaoui a exprimé la disposition de son pays à régler les affaires encore en suspens devant des tribunaux libyens, et impliquant des Marocains ayant résidé en Libye par le passé ou y sont établis actuellement, soulignant que les Marocains qui purgent des peines dans les prisons libyennes sont "traités avec respect conformément aux lois en vigueur en la matière". Moulay Mehdi Al Alaoui a également affirmé que les Marocains oeuvrent à préserver l'excellence des relations bilatérales, soulignant l'importance du règlement de certaines questions auxquelles est confrontée la communauté marocaine, y compris les Marocains résidant de manière provisoire, particulièrement celles relatives à la fiscalité et au voyage vers d'autres pays. Il a appelé à mettre en place une association qui aura pour mission d'encadrer ces Marocains et à trouver des solutions aux problèmes posés par certains Marocains établis illégalement en Libye, en harmonie avec les liens solides qui lient les deux pays.