Le ministère des sports et la Fédération algérienne de football (FAF), qui sont à couteaux tirés depuis plusieurs semaines à cause du refus de celle-ci de se piler aux injonctions de la tutelle de mettre en conformité ses statuts, ne sont pas parvenus à trouver un terrain d'entente à l'issue d'une réunion dimanche entre les deux parties. L'approche de la date butoir du 17 octobre que le département de tutelle a fixé à la fédération pour adapter ses statuts avec le décret 04-405 sous peine de dissolution de ses instances, n'a pas fait reculer les dirigeants de la FAF qui s'en tiennent au respect des règlements de la Fédération internationale de football (FIFA) qui garantissent l'autonomie des instances fédérales membres. La FIFA, rappelle-t-on, avait rejeté, il y a une année, une première mouture modifiée des statuts de la FAF, inspirée par les autorités en charge du secteur, du fait qu'elle prévoyait la désignation de membres par les pouvoirs publics au sein de l'assemblée générale. La Fédération internationale avait alors fait planer la menace de suspension sur la FAF, en cas de non convocation d'une assemblée générale, dans le respect des dispositions de la réglementation internationale, ce à quoi a obtempéré la FAF. Le ministère algérien des sports est revenu cette année à la charge pour sommer l'ensemble des fédérations sportives du pays de se conformer au texte de loi sur l'organisation des sports. La FAF n'a pas voulu se plier aux injonctions ministérielles, en invoquant le respect des règles de la FIFA. En même temps, sa commission des associations était en train de se pencher sur une nouvelle mouture des statuts qui devrait rectifier le tir après le rejet de la première par les instances de la FIFA. La persistance de la fronde de la fédération face aux tentatives du ministère de mettre sous contrôle les affaires du football et du sport en général, couplée aux risques de suspension par la FIFA, a amené le département concerné à faire marche arrière et à surseoir à la décisions de dissolution des instances fédérales à l'expiration de la date butoir du 17 octobre. Une réunion s'est tenue dimanche entre les deux parties sans toutefois parvenir à faire changer de position le président de la fédération, M. Haddaj. En revanche, d'autres fédérations ont obtempéré aux directives ministérielles et ont changé leurs statuts sauf la fédération d'athlétisme qui est désormais scindée end eux: un directoire installé par la tutelle et le bureau fédéral qui a refusé de se dissoudre et qui s'accroche à sa légitimité en allant s'installer dans d'autres locaux.