L'Esprit de Fès, une émanation du Festival international des musiques sacrées du monde, plane jusqu'au 29 octobre courant sur plusieurs villes des Etats-Unis. Objectif : promouvoir les valeurs humaines d'entente, de compréhension et de paix entre les religions et les peuples. L'Esprit de Fès est en tournée aux Etats-Unis. C'est la deuxième fois que cette émanation du Festival international des musiques sacrées effectue une tournée artistique. 15 villes et 7 Etats américains accueilleront, dans ce cadre, des artistes représentant les traditions musicales musulmanes, juives, chrétiennes et hindoues. A ce propos, Mohamed Kabbaj, wali du Grand Casablanca et président du Festival de Fès, nous a déclaré ce qui suit: «C'est sur la demande des Américains que nous avons décidé d'organiser cette tournée de l'Esprit de Fès. Nous ne faisons que superviser, et assister puisqu'ils s'occupent de tout». «Dans une semaine, ajoute-t-il, l'Esprit de Fès sera à Milan, avant de se diriger vers l'Espagne. Les retombées sont extraordinaires, les plus grands organismes médiatiques en ont parlé, et c'est une grande fierté pour nous de découvrir l'écho qu'il a à travers le monde». Dans des propos relayés par la MAP, la directrice du Festival de Fès pour l'Amérique du Nord, Zayba Rahman a, pour sa part, noté que «le but de cette édition est de vulgariser, à travers une vingtaine de concerts, rencontres et débats concernant l'Esprit de Fès et de célébrer les traditions culturelles juives, chrétiennes, musulmanes et hindoues». Elle a exalté, par la même occasion, la contribution des mécènes et de l'ambassade du Maroc à l'organisation de la tournée. La deuxième édition de l'Fsprit de Fès connaît la participation de plusieurs artistes de différentes nationalités. En l'occurrence, l'ensemble marocain Daqqa Roudania (Taroudant), le percussionniste libano-américain Jamey Haddad, la chanteuse new-yorkaise Susan Hellauer, la cantatrice indienne Aruna Sairam et le pluri-instrumentaliste palestino-américain Zafer Tawil. Tous sont montés sur scène samedi soir et ils se sont tout simplement surpassés pour retranscrire, à Washington, l'image mais surtout l'Esprit de Fès. Lors de ce premier concert, le public a eu droit à un cocktail musical à travers lequel ces différentes cultures ont communié avec la même ferveur. Le même soir, l'ensemble marocain Daqqa Roudania est monté sur scène en compagnie du chanteur maroco-américain de confession juive Gérard Edery. Le maître des chants séfarades a pu envoûter l'auditoire par ses chants liturgiques en arabe, en hébreu et en espagnol. Ces chants étaient accompagnés, bien évidemment, de percussions frénétiques de la troupe Daqqa Roudania. Le public, composé en majorité de citoyens américains, a pu «dépasser les frontières» et admirer, le temps d'un concert, la beauté et la spiritualité de Fès. L'auditoire s'est alors trouvé plongé dans l'atmosphère de Fès et dans un tourbillon de couleurs et de senteurs du Maroc. Ce fut l'occasion pour ceux qui n'ont jamais frôlé le sol marocain de découvrir l'une des différentes facettes de la splendeur de notre pays.