Pour Zakaria Fahim, président du Centre des jeunes dirigeants, la récente création d'une nouvelle section à Marrakech témoigne de la volonté du CJD de ne pas rester confiné dans l'axe Rabat-Casablanca. ALM : vous venez de tenir votre première plénière à Casablanca. Quel a été l'ordre du jour de cette session ? Zakaria Fahim : C'était la première session plénière de cette rentrée et qui avait comme thème principal «L'engagement du CJD commence par l'accompagnement, la formation et l'expérimentation». Elle rassemble les membres de la section de Casablanca pour faire le point sur les projets de cette nouvelle session qui prendra fin au mois de juin prochain. L'accompagnement global et le développement de l'entreprise restent notre priorité. Vous planchez également sur l'élaboration d'un «Livre blanc». De quoi s'agit-il au juste ? C'est un projet que nous menons en étroite collaboration avec le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique et le ministère l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie. La première mouture de ce «Livre blanc» sera présentée aux deux ministères dans les semaines à venir. La vision du CJD sur le développement de l'esprit d'initiative chez les jeunes est le thème essentiel de ce «Livre blanc» qui comportera également de nouvelles propositions ainsi que des mesures et des idées de projets pour la promotion de l'entreprise. Ce document sera consacré au sujet de l'éducation-entreprise. Le CJD est en train de tisser sa toile. Quel est votre programme pour l'élargissement du réseau ? Notre objectif est de ne pas rester uniquement sur l'axe Rabat-Casablanca. La création, tout récemment, d'une section dans la ville de Marrakech témoigne de notre volonté de nouer des contacts avec de nouveaux jeunes dirigeants. Celle-ci a entamé sa première plénière samedi 16 septembre sous le thème: « Rôle et responsabilité de la région dans le cadre d'enjeux politiques nationaux». Quelle est votre approche pour la ville ocre ? Le président de la section de Marrakech a défini trois axes primordiaux : l'éducation-entreprise, l'accompagnement global et le développement de l'entreprise et le CJD rural. Ce dernier volet est très important puisque la région de Marrakech est celle qui compte le plus de pauvres au Maroc. C'est pour cette raison-là que nous réservons un traitement particulier et des actions adéquates aux spécificités de cette zone en mettant en place un CJD rural. Dans ce sens, nous tenons à préciser que le monde rural ne rime pas automatiquement pour nous avec le monde de l'agriculture. Le tourisme rural est l'une des niches à promouvoir dans cette région aux multiples atouts. Où en-êtes vous avec le système de couverture sociale destinée aux petits métiers ? C'est un projet que nous sommes en train d'expérimenter. En plus du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie, la mise en place de ce système associe un opérateur dans le secteur des télécommunications et une banque de la place. Ce projet sociétal permettra à ces très petites entreprises (TPE) d'être plus visibles. Il met les nouvelles technologies de l'information au service de celles-ci dans l'objectif de faire bénéficier leurs employés d'une retraite, mais il permettra aussi aux entreprises spécialisées en matière de protection sociale de toucher une clientèle plus large via le téléphone mobile. Le projet vient d'entamer sa phase finale.