Le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, Habib El Malki, a dressé, mardi à Rabat, un bilan très positif de la réforme. L'enseignement privé a de beaux jours devant lui. Plus qu'une rencontre traditionnelle avec les médias, le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, Habib El Malki, a tenu, hier à Rabat, à revenir sur toute une mission dont son département s'est acquitté. «Le ministère a réalisé que le défi de la réforme du système éducatif est très important et qu'il concerne, en fait, le noyau de toute la société», a déclaré M. El Malki. Si la nouvelle rentrée scolaire et universitaire porte le slogan : «La famille et l'école, pour un enseignement de qualité», c'est justement pour légitimer cette conviction. Les parents, les associations et différents acteurs du secteur doivent donc s'impliquer dans le processus de la réforme, car «l'enseignement est une affaire nationale», a affirmé Habib El Malki. Et de souligner l'intérêt que revêt la création du Conseil supérieur de l'enseignement en tant que base pour le renforcement et le suivi de la réforme. Pour le ministre, un stade essentiel dans ce processus de réforme est, aujourd'hui, accompli. «Il faudra poursuivre cet élan, à l'avenir», a-t-il précisé. L'amélioration continue des chiffres dressés par son département apporte une preuve de sa réussite et pas seulement au niveau du secteur public, mais également privé. Le département de l'éducation nationale accorde d'ailleurs à ce dernier de plus en plus d'importance en vue de le promouvoir. Le bilan de la rentrée scolaire 2005-2006 montre que l'engouement pour ce type d'enseignement à travers ses différents cycles est en nette évolution. Le niveau primaire a accueilli 286.427 élèves soit 7,3% du total des élèves sur tout le Maroc. Au cycle du secondaire collégial, même tendance avec un total de 42.401 élèves soit 3,2% du total. L'enseignement secondaire qualifiant (privé) a, quant à lui, enregistré 37.925 nouvelles inscriptions (5,8% du total). Alors que les quatre centres délivrant des certificats de techniciens supérieurs ont accueilli 178 candidats et les 18 centres des classes préparatoires aux grandes écoles ont enregistré 1478 inscriptions. Pour cette rentrée scolaire dans l'enseignement privé toujours, les élèves du primaire ont atteint le nombre de 306.700. Ceux du cycle secondaire collégial sont au nombre de 55.000 et du secondaire qualifiant se chiffrent à 41.000 (6% du total national). Des statistiques qui ne laissent pas le département de l'éducation nationale insensible aux grandes possibilités qu'offre l'enseignement privé. M. El Malki a tenu à rappeler, à l'occasion, que ce dernier constitue un partenaire précieux et non pas un adversaire à l'enseignement public. «Une première convention cadre devra être signée avec l'enseignement privé très prochainement en vue de promouvoir ce secteur et d'instaurer l'équivalence des diplômes», a annoncé le ministre. Dans cette optique, l'enseignement supérieur privé fera l'objet d'un certain nombre de mesures devant lui permettre d'accomplir sa mission dans les meilleures conditions. Le département de l'éducation nationale compte, entre autres, assurer une mise à niveau des établissements de l'enseignement privé, l'adoption d'un code de déontologie et la création d'un système de financement pour appuyer les établissements qui en ont besoin.