Suite au démantèlement du groupe terroriste «Hassan Khattab», les mesures de sécurité vont être renforcées davantage dans les aéroports du Maroc. C'est ce qui a été décidé à l'issue d'une réunion de hauts responsables. Les mesures de sécurité ont été davantage renforcées dans les aéroports du Maroc après la tenue d'une réunion, lundi 28 août 2006, au siège du ministère de l'Intérieur, en présence de Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et des Transports, Fouad Ali El Himma, ministre délégué à l'Intérieur. Ont également pris part à cette réunion, Abdelaziz Bennani, général de corps d'armée, inspecteur général des FAR, Housni Benslimane, général de corps d'armée, commandant de la gendarmerie royale, Hamidou Laânigri, général de division, directeur général de la sûreté nationale, Mohamed Yassine Mansouri, directeur général de la Direction Générale des Etudes et de la Documentation (DGED), Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST), Abdelhanine Benallou, directeur général de l'Office national des aéroports (ONDA), Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la Douane, Abdelouahab Yaâlaoui, directeur de l'aéronautique civile au ministère de l'Equipement et des Transports, Driss Benhima, Président-directeur général de la RAM. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, relayé par la MAP, Cette réunion a servi à l'évaluation des dispositifs de sécurité des aéroports du Maroc. Selon le même communiqué, il a été décidé une série de mesures pour mieux renforcer la sécurité des aéroports sans influer sur le bon déroulement de leurs activités et services. Il a ainsi été décidé de "renforcer la coordination entre les différents intervenants au niveau des aéroports" et le renforcement des contrôles grâce à des "équipements et moyens adéquats". Il a été également décidé d'"améliorer le contrôle des accès dans les différentes zones aéroportuaires", alors que Driss Benhima, P-DG de la Royal Air Maroc a été « appelé » à " exhorter ses services à redoubler de vigilance et prendre les mesures de sécurité et de sûreté qui s'imposent", ajoute le même communiqué. Lors de cette réunion, le ministère de l'Intérieur a révélé que deux des trois femmes arrêtées après le démantèlement du groupe terroriste de Hassan Khattab étaient mariées à des pilotes travaillant pour le compte du transporteur aérien national. Il s'agit des amies qui se rendaient chez Fatima Zahra Rehioui (alias "Oum Saâd") pour assister aux prêches de Hassan Khattab. Entendu par les enquêteurs de la BNPJ (Brigade nationale de la police judiciaire), ce dernier avait révélé que les trois femmes avaient été mises au courant des projets "jihadistes" du groupe et qu'elles avaient manifesté la volonté d'y contribuer. Toutefois, les enquêteurs tâchent de connaître la nature exacte de cette contribution des épouses des deux pilotes en question. Et surtout si elles auraient participé à la collecte des 150.000 DH remis, directement ou indirectement à Khattab. Pour le moment, l'identité exacte de ces deux femmes n'a pas été révélée et même Hassan Khattab et ses proches "collaborateurs" affirmaient n'en rien savoir, vu que les concernées portaient le voile intégral (Niqab). Pour en revenir aux aéroports, l'une des mesures, déjà entrée en vigueur il y a trois jours, consiste en la fouille systématique des bagages des membres d'équipage, pilotes compris. La même vérification concerne les badges de tout le personnel alors qu'auparavant en étaient exemptés les pilotes et les personnels de cabine qui pouvaient facilement franchir les postes-frontières. Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, la réunion de lundi dernier a été précédée d'une série de réunions similaires, mais à l'échelle centrale et régionale durant les mois de juillet et d'août 2006. Cette réunion de haut niveau a connu la participation du ministre de l'Intérieur, du ministre délégué à l'Intérieur, du ministre de l'Equipement et des Transports, en plus de l'Inspecteur général des FAR et des patrons de la DGSN, de la Gendarmerie royale, de la DGED, de la DGST, de l'ONDA, de l'Administration des douanes et de Royal Air Maroc. Depuis le 16 mai et les arrestations qui ont suivi les attentats de Casablanca, le groupe Hassan Khattab est présenté comme ayant représenté la plus grande menace terroriste au Maroc. Actuellement, 52 personnes attendent de comparaître devant la justice. Entre autres cinq militaires, trois gendarmes et un officier de la DGSN.