La rentrée littéraire est prévue pour octobre 2006. Une quarantaine de titres d'auteurs marocains sont attendus. Les éditeurs marocains ont un mois pour préparer leur rentrée littéraire. Une rentrée qui, contrairement à celle de la France, commence à partir d'octobre. C'est-à-dire une fois que les libraires écoulent leurs stocks de livres scolaires. Les directeurs de maisons d'édition sont unanimes à déclarer que la rentrée scolaire focalise tous leurs efforts durant le mois de septembre. «C'est à cause de la rentrée scolaire que nous évitons de mettre nos nouvelles parutions en librairie durant le mois de septembre», explique Leïla Chaouni, directrice de la maison d'édition « Le Fennec ». Son avis est partagé par le patron d'Eddif. Selon Abdelkader Retnani, «La rentrée littéraire au Maroc ne commence qu'une fois la rentrée scolaire achevée. Ce n'est donc qu'à partir d'octobre qu'il y aura de nouvelles parutions». Ce retard rallonge le délai des éditeurs. Ils ont plus de temps pour organiser la sortie de leurs nouvelles parutions. Les quelques maisons d'édition existantes, une dizaine, ont déjà sélectionné les ouvrages qu'ils mettront sur les rayons des différentes librairies du Maroc. Pour certaines d'entre elles, la mise en place commence dès la première semaine d'octobre et pour d'autres, elle se fera vers la fin du même mois. Chez Eddif, ce sont les romans historiques qui se tailleront la part du lion avec la sortie, entres autres, du roman «Le jardin andalou» d'Ahmed Tazi et «Si Mogador m'était contée» de Hamza Othmani. Cette même maison d'édition prépare la sortie d'un ouvrage pour jeunes d'Assia Mseffer intitulé «Civisme et éveil des jeunes». Dans la catégorie Beaux livres, les lecteurs pourront retrouver «Le cèdre de l'Atlas» édité par «la Croisée des chemins» et préfacé par SAR la Princesse Lalla Hasna et le Prince Laurent de Belgique. «Cet ouvrage est réalisé par un groupe d'ingénieurs de l'Institut agronomique de Rabat», précise son éditeur Abdelkader Retnani. Chez Tarek Editions, la nouveauté, c'est «Le grand frère des banlieues» qui raconte, selon Marie Louise Belarbi, directrice de TE et de la maison «Afrique Orient», «l'histoire du champion du monde de full-contact Abel El Quandili telle que narrée par Hafid Hamdani». El Quandili qui réside en France viendra au Maroc en octobre pour fêter son cinquantième anniversaire, une date qui coïncidera avec la sortie de son livre. Côté récits politiques, Tarek Editions va publier le livre «Sortir de prison, une autre alternative à la prison» du journaliste tunisien Ahmed Othmani décédé récemment. D'autres ouvrages seront réédités. C'est le cas du récit « A l'ombre de Lalla Chafia» de Driss Bouissef publié en arabe par Tarek Editions. Suite au succès de la version originale, cette maison d'édition a décidé de le faire traduire en Français. «Cet ouvrage s'est bien vendu, et les lecteurs en redemandent, ce qui nous a encouragés à le rééditer», indique Mme Belarbi. Se trouve également dans le même cas le roman «le Rouge du tarbouche» de Abdellah Taïa. A noter enfin que la maison d'édition Marsam, portée le plus souvent sur les ouvrages pour enfants, prévoit la sortie des livres «Les portes du succès » de Abdelkrim Reddadi, «Dalal, mon amour» de Jean-Pierre Koeffel et «Les conspirateurs sont parmi nous» de Touria Ouerehri. En tout, le nombre des nouvelles parutions des auteurs marocains ne dépassera pas la quarantaine de titres. Rien à voir donc avec les 683 ouvrages prévus pour la rentrée littéraire en France.