Chakib Benmoussa répondra aux interrogations des députés au sujet des élections du 8 septembre et du terrorisme. Le ministre de l'Intérieur sera l'invité, ce jeudi, de la commission de l'Intérieur, des infrastructures et de la décentralisation. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, a fini par répondre favorablement à la demande des députés pour venir s'expliquer sur les mesures prises pour contrer l'usage de moyens illégaux lors de l'élection du 8 septembre prochain pour le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers. «Cette demande a été initialement formulée par les groupes parlementaires de l'USFP et de l'Istiqlal et qui ont été rejoints par d'autres groupes», précise Mohamed Moubdi'e, président MP de la commission de l'Intérieur, des Infrastructures et de la Décentralisation à la première Chambre. «Le deuxième point concerne les dispositions sécuritaires prises après le démantèlement d'un nouveau groupe terroriste qui aurait réussi à infiltrer des institutions comme l'Armée», indique M. Moubdi'e. «Les députés mettront le ministre et ses collaborateurs au courant de leurs préoccupations sur ces deux points», ajoute le président de ladite commission qui y voit une consolidation de la tradition de dialogue entre les élus et le gouvernement. La réunion de jeudi (à partir de 15 heures) est la première du genre à laquelle assistera Chakib Benmoussa en tant que ministre de l'Intérieur après y avoir pris part en sa qualité de secrétaire général du même département. Les groupes de l'USFP et de l'Istiqlal ont été à l'origine de la "convocation" de cette réunion qui marquera la rentrée politique et parlementaire. Les deux avaient réagi aux démissions de 9 députés désireux de se porter candidats aux élections pour le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers. Une démarche, affirment les deux groupes, qui constitue un grave précédent dans les annales parlementaires et qui augure des dépassements que pourrait connaître le prochain scrutin. Saisi, le Conseil constitutionnel avait répondu que rien dans les lois marocaines n'empêchait un député de présenter sa démission. Les députés, qui remettent leur démission à la présidence de la première Chambre, ne sont même pas tenus, selon la loi, de justifier leur décision.