Un mois après les faits, la police belge a arrêté le meurtrier présumé du Marocain Nabil Bouhlal. Originaire de Dison, l'auteur du crime a été traduit en justice. Fin de cavale pour le meurtrier du ressortissant marocain en Belgique, Nabil Bouhlal. Après un mois de fuite, l'auteur présumé de ce meurtre a été arrêté par la police locale de Verviers. Il s'agit d'un Disonais de 23 ans, confirme un communiqué de la police fédérale, cité par la presse belge dans ses éditions du 21 août 2006. Passé aux aveux, le meurtrier a expliqué aux policiers que l'acte qui a coûté la vie à Nabil Bouhlal, tenancier d'une friterie dans la ville de Spa (Est de la Belgique), était le résultat « d'un concours de circonstances ». Pour rappel, le meurtre remonte à la nuit du 20 juillet dernier. Tout a commencé quand la victime a décidé de quitter son commerce, à 4 heures. Il ne savait sans doute pas qu'il allait devenir la cible d'une balle perdue, qui ne lui laissera aucune chance de survie. Alors qu'il s'approchait de sa bagnole pour rentrer chez lui, le défunt a été abattu d'une balle dans la tête. L'auteur de ce crime abominable, n'en a éprouvé aucun remord. Une fois son coup de feu tiré, il a pris la fuite à bord d'une voiture, laissant derrière lui la victime baignant dans une mare de sang. Alertée par des témoins, la police locale de la ville de Spa est intervenue. Mais juste pour constater les dégâts d'un crime qui a coûté la vie à un père de famille, âgé de 42 ans. Le criminel, s'était « évaporé » dans la nature, ne laissant aucun indice sur son identité. Ni sur le mobile de son acte criminel. Il aura fallu à la police un mois d'investigations pour dénouer les fils de cet assassinat. Lors de son interrogatoire, l'auteur de cet acte macabre a indiqué qu'il n'en voulait pas au ressortissant marocain. Si la thèse de l'assassinat à caractère raciste est à écarter, à qui donc le criminel voulait-il s'en prendre ? Selon les médias, l'auteur aurait eu, dans la nuit du 19 au 20 juillet, une altercation à la suite d'un vol d'alcool dans un night-shop pakistanais situé à la rue Albin Body, à proximité de l'endroit où est située la friterie de Nabil Bouhlal à Spa. Hors de lui, l'auteur, accompagné de plusieurs personnes, s'est alors rendu à Verviers pour rechercher une arme à feu. Sitôt qu'il l'a trouvée, il est vite retourné dans la ville de Spa. L'arme devait servir à tirer dans la vitrine du commerçant du night-shop pour l'intimider. Dans un premier temps, l'intéressé a tiré en l'air. Mais après avoir fait un tour du quartier à bord de sa voiture, l'auteur est retourné sur les lieux pour réellement tirer dans la vitrine. Jusque-là, pas de victime encore. Mais voilà, au moment du second coup de feu, la balle n'aurait pas atteint la vitrine, mais la tête de Nabil Bouhlal qui sortait de sa friterie et qui se dirigeait vers sa voiture, stationnée devant le night-shop. M. Bouhlal a été tué sur le coup. Voilà la version des faits présentée par le coupable lui-même. S'agissait-il d'une simple tentative de diversion ou d'un assassinat bel et bien prémédité ? C'est la question à laquelle devra répondre le parquet de Verviers qui, suite aux aveux et à la gravité des faits, a décidé de déférer le suspect devant un juge d'instruction, en l'occurrence Catherine Urbain. Du côté de la société civile belge, l'heure est à la mobilisation. Les associations des droits de l'Homme ont décidé de se constituer partie civile dans cette affaire qui, paraît-il, aurait des relents racistes. D'autant plus que les Marocains, l'une des plus fortes communautés étrangères en Belgique, ont payé à plusieurs reprises les frais de la montée de la xénophobie en Belgique.