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La propreté ,la grande absente
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 04 - 12 - 2001

Casablanca, Dar El Beida, n'est plus blanche comme l'indique son nom et comme l'espèrent ses habitants. Les points noirs font tache un peu partout…
L'absence de propreté, un peu partout, n'est pas seulement frappante. Les odeurs nauséabondes agressent l'odorat des passants. Certains quartiers sont pratiquement devenus de vrais dépotoirs.
Dans la préfecture de Hay Mohammadi Aïn Sbaâ, dire que la situation ressemble à un tableau noir relève de l'euphémisme. Des détritus jonchent partout, les boulevards et dans les rues et les ruelles. Pis encore, les murs de certaines maisons sont devenus des étables pour tout ce qui est en relation avec les ordures. Des chevaux, des ânes et des mulets y sont attachés. Les raisons qui sont derrière cet état de fait sont multiples. La plus substantielle est l'abondance des marchands ambulants qui jettent par terre et aux abords des habitations les fruits et légumes invendus le soir.
S'ajoutent à cela certaines pratiques des habitants des baraques avoisinantes. A Bachkou, un coin un peu plus loin du précédent, les mêmes constations restent de mise. Sur les deux côtés de la rue Mekka, se trouvent les immeubles de l'ERAC et le bidonville de Bachkou. Entre les deux, se situe un véritable dépotoir. Des monticules de détritus d'origines diverses, viennent s'entasser le long de ce chemin. Les bouffées empestées qui se dégagent de cet endroit assaillent journellement les pauvres âmes qui habitent le voisinage. « On n'ouvre plus les fenêtres, sinon nous sommes envahis, et par les insectes et par les odeurs qui se dégagent de cette Zebbala », déplore Ali 22 ans, étudiant en faculté de droit. Dans le même sens, ajoute Rabiâa 26 ans, femme au foyer, « J'interdis à mes enfants de sortir jouer dehors. Je suis obligée de les enfermer à l'intérieur de la maison. J'ai toujours peur qu'ils jouent dans ce dépotoir. Chose qui va leur causer certainement de graves maladies».
A Hay Moulay Rachid, notamment à Hmara, un autre quartier aussi populaire que populeux, la saleté, sous toutes ses formes, sévit. Les habitants des autres quartiers l'ont transformé en une véritable décharge publique.
Des sacs en plastique, et autres, surchargés d'ordures viennent s'associer chaque jour dans des montagnes de déchets. L'absence des bacs à ordures et l'irrégularité du passage des ramassages complètent le reste. Devant cet état de choses, on s'interroge pourquoi des habitants salissent leur entourage. Et pourquoi encore les communes ne prennent pas au sérieux cet épineux dossier de propreté. Sachant, bien entendu, que les répercussions de cet état de fait sont néfastes sur la santé des citoyens. Malgré les multiples campagnes de sensibilisation, il s'avère qu'il y a toujours quelque chose qui ne va pas dans le bon sens.


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