Après sa restauration, le musée de la Casbah a été inauguré vendredi dernier par le président de la «Junta d'Andaloucia» Manuel Chavez Gonzalez. Le musée de la Casbah de Tanger s'est refait une beauté. Après les travaux de restauration d'une durée de deux ans, cet espace culturel ouvre de nouveau ses portes. L'inauguration officielle a eu lieu vendredi 4 août par le ministre de la Culture, Mohamed Achâari, et le président du gouvernement autonome d'Andalousie, Manuel Chavez Gonzalez. Le projet de restauration est le fruit d'une coopération entre le Maroc et l'Espagne. En vertu de l'accord conclu entre les deux parties, le ministère s'est chargé des travaux de rénovation pour un montant de trois millions DH, alors que les partenaires andalous se sont occupés de la réorganisation des espaces du musée pour un montant de 1,5 millions DH. Les travaux de restauration du palais de la Casbah, transformé en musée en 1922, ont été supervisés par des spécialistes du patrimoine marocains et espagnols. Aujourd'hui, l'espace du musée a été réorganisé selon un circuit chronologique et thématique. Ainsi, le visiteur est invité à un voyage à travers l'histoire de la région. L'exposition thématique recrée les activités socio-économiques pratiquées par toutes les civilisations qui se sont succédé sur la «péninsule tingitane». L'exposition permanente du musée se décline en trois sections organisées en fonction d'un parcours qui cadre avec l'architecture du palais. Elle regroupe le patrimoine archéologique découvert au cours de plus d'un siècle de recherches et de fouilles réalisées sur plusieurs sites. Cette exposition entend informer le visiteur sur le rôle privilégié qu'a joué la péninsule tingitane en matière de communication entre l'Afrique et l'Europe depuis la préhistoire et sur son rôle dans la genèse des civilisations méditerranéennes. Les expositions thématiques s'articulent, quant à elles, autour des activités commerciales entre la «péninsuele tingitane» et d'autres civilisations. A l'étage du musée se trouvent réunis des témoignages relatifs à la religion et aux rites funéraires. Les exemples les plus représentatifs sont la maquette grandeur nature du tombeau punique de « Mghogha » et son mobilier d'accompagnement, une sépulture-jarre d'enfant, des sarcophages en plomb, et enfin des urnes d'incinération provenant de la nécropole de Marshan et des fresques peintes de «Boukhachkhach». La visite du musée se termine, en beauté, sur le jardin ''Riad Sultan''. Un espace de verdure aménagé dans le style maroco-andalou autour d'une fontaine. Il abrite une exposition, à ciel ouvert, d'une collection constituée de chapiteaux en marbre et margelles de puits ainsi que d'anciens canons. Lors de l'inauguration officielle, Manuel Chavez Gonzalez s'est félicité de l'aboutissement de ce travail de coopération qui a pu redonner vie à cet « édifice chargé d'histoire qui illustre l'esprit de Tanger, une cité ouverte sur le monde et qui partage avec la région d'Andalousie un legs culturel issu de plusieurs siècles d'histoire commune ». C'est ainsi que le président du gouvernement autonome d'Andalousie a qualifié l'importance de cette restauration. Pour sa part, Mohamed. Achâari a tenu à relever que la restauration du musée de la Casbah dénote d'un saut qualitatif dans la coopération maroco-andalouse. Une coopération qui se matérialise à travers un budget global de 48 millions d'euros.