52 personnes, dont 30 enfants, ont été tuées dimanche dans un raid israélien sur le village de Cana au Sud-Liban. C'est la frappe la plus meurtrière depuis le début de l'agression de l'Etat hébreu. Le sang a coulé à flots au Sud-Liban. Plus de 52 personnes, dont 30 enfants, ont été tués dimanche dans un bombardement nocturne du village de Cana par les forces israéliennes. C'est la frappe la plus meurtrière depuis le début de l'agression de l'Etat hébreu au Liban. Les victimes surprises dans leur sommeil alors qu'elles se trouvaient dans un abri sous un immeuble de trois étages. Le bilan communiqué par les services de sécurité libanais ne cesse de s'alourdire et les images transmises sur les chaînes de télévision sont terribles : des corps d'enfants ensevelis sous les décombres, des mères enlaçant leurs bambins figés dans la mort. Un massacre ignoble. Des personnes âgées et des femmes figurent au nombre des victimes. Aidés par des villageois, les sauveteurs creusaient à la main pour chercher les victimes. Soutenu par les Etats-Unis, Israël poursuit son arrogance affirmant avoir demandé à la population de quitter le village et rejetant l'entière responsabilité de ces morts sur le Hezbollah en l'accusant d'utiliser Cana comme base de tirs de roquettes. Le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a déclaré que le village de Cana avait servi de base au Hezbollah pour tirer des centaines de roquettes sur Israël. «L'armée n'a pas reçu l'ordre de frapper des civils libanais», a-t-il toutefois affirmé, selon un responsable qui participait à la réunion du cabinet dimanche matin. Fidèle à elle-même, Condoleezza Rice, qui se trouvait aussi à Jérusalem, s'est déclarée "profondément attristée par la terrible perte de vies innocentes" au Liban. «Nous faisons de gros efforts pour mettre fin de manière urgente aux hostilités actuelles, mais les visions des parties sur la manière d'y parvenir sont différentes», a-t-elle expliqué. De grands efforts qui peuvent se résumer en deux mots : soutenir Israël dans sa guerre contre le peuple libanais. Car depuis le début de l'offensive meurtrière menée par l'Etat Hébreu, les Américains n'ont pas cessé de défendre Tel-aviv. Les Etats-Unis ont même été derrière l'échec de la conférence de Rome en refusant tout appel à un cessez-le-feu immédiat malgré la pression de ses alliés. En tout cas, Le carnage a entraîné l'annulation d'une visite au Liban de Mme Rice, qui devait mettre fin à sa visite au Proche-Orient et rentrer lundi à Washington. «Il n'y a pas de place pour des discussions en cette triste journée», a déclaré le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, exigeant «un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel avant toute chose». La barbarie israélienne a été d'ailleurs largement condamnée. Les appels se sont multipliés en faveur d'une cessation des hostilités au Liban, entrées dans leur 19ème jour et qui ont fait 750 morts au total. Des protestations auxquelles se sont joints le Maroc, la Tunisie et l'Algérie. Le président syrien Bachar al-Assad, dans sa première réaction depuis le début de l'offensive israélienne le 12 juillet, a dénoncé un "horrible carnage" relevant d'un "terrorisme d'Etat". Le Hezbollah a promis que cet horrible massacre, comme d'autres, ne restera pas impuni, promettant y compris «des réactions contre le monde, muet et complice, qui doit assumer ses responsabilités».