La Coupe du monde de football a donné un coup de fouet aux dépenses publicitaires de nombreux pays à la notable exception du pays hôte, l'Allemagne. La Coupe du monde de football a donné un coup de fouet aux dépenses publicitaires de nombreux pays à la notable exception du pays hôte, l'Allemagne, où la majorité des rencontres a été retransmise sur le service public, selon de nouvelles données publiées lundi. Le groupe de media planning et d'achat d'espace ZenithOptimedia - filiale du groupe français Publicis - a relevé légèrement ses prévisions d'investissement publicitaire dans le secteur et établi leur croissance à 6,1% en 2006, soit 431,1 milliards de dollars (337,5 milliards d'euros), au lendemain de la fin de la compétition. Sa prévision en avril tablait sur une hausse des dépenses de 6%. Cette révision à la hausse s'explique notamment par la vigueur de la croissance économique américaine et par la reprise constatée dans certains pays de la zone euro. Les dépenses publicitaires en Allemagne devraient progresser que de 1,6% en 2006, contre 1,2% en 2005, une augmentation à mettre seulement en partie sur le compte du football. La plupart des matches ayant été retransmis sur les chaînes publiques en Allemagne, les publicitaires n'ont cependant pas été en mesure de tirer avantage de l'événement. Selon ZenithOptimedia, la croissance des dépenses publicitaires sur la télévision allemande progressera de 1,5% cette année, contre une hausse de 1,8% en 2005. En Grande-Bretagne, la chaîne privée ITV et le service public de la BBC [BBC.UL] se sont partagés les droits de retransmission. ITV a ainsi souffert de la concurrence des chaînes câblées et n'a pas pu profiter pleinement des prix très élevés normalement pratiqués lors d'une Coupe du monde. «Le football a eu un impact plus profond dans d'autres pays européens comme la Belgique, la France ou les Pays-Bas, des pays dans lesquels nous nous attendions à constater des croissances de dépenses publicitaires significatives en 2006», a indiqué ZenithOptimedia. Les dépenses en Belgique devraient progresser de 3,4% en 2006, contre une baisse de 2,2% en 2005. En France, la croissance devrait s'établir à 3,5%, contre une augmentation d'un pour cent en 2005 tandis qu'aux Pays-Bas, l'augmentation est attendue à 4%, à comparer avec une hausse de 2,1% en 2005.