Dans une lettre au Premier ministre espagnol, l'Association le Sahara Marocain (ASM) a dénoncé "l'hostilité pathologique" et "le harcèlement obsessionnel" de certaines communautés autonomes espagnoles contre le Maroc concernant l'affaire du Sahara. L'Association le Sahara Marocain (ASM), basée en Espagne, a adressé dimanche une lettre au Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, dans laquelle elle dénonce "l'hostilité pathologique" et "le harcèlement obsessionnel" de certaines communautés autonomes espagnoles contre le Maroc concernant l'affaire du Sahara. Certaines communautés autonomes en Espagne adoptent des "conduites et des positions hostiles envers un pays et un peuple voisins, se caractérisant par un continuel harcèlement obsessionnel et une persécution qui frisent le pathologique", affirme l'ASM qui cite comme "dernier fait grave en date" une motion de l'Assemblée de Madrid dénonçant une prétendue "répression au Sahara". L'Assemblée de Madrid qui "passe sous silence" la situation en Palestine et "la dure répression dans les camps de Tindouf le mois dernier ou encore l'annulation par le Polisario de l'échange des visites entre familles sahraouies entre Tindouf et le Sahara marocain, s'offre le luxe de critiquer sélectivement le Maroc sur le thème des droits de l'Homme", s'élève l'association. L'ASM critique vertement cette "illustre assemblée" qui "ignore complètement les avancées réalisées par le Maroc en matière des droits de l'Homme et des libertés publiques reconnues dans le monde entier par des personnalités de prestige qui citent ces avancées comme un exemple à suivre par les autres pays de la région". Après avoir relevé que l'assemblée n'a pas la légitimité constitutionnelle, ni institutionnelle, pour s'immiscer dans des affaires de politique internationale entre le Maroc et l'Espagne, l'association relève que cette institution "s'est alignée manifestement sur la démagogie de l'Algérie, faisant preuve d'une méconnaissance totale du droit international et, pis encore, ignorant intentionnellement les accords de Madrid", reconnus par l'ONU et jamais reniés par l'Etat espagnol. L'association a également critiqué le parti de la Gauche Unie (Izquierda Unida, IU), à l'origine de cette motion, lui rappelant son passé politique- du temps du Parti communiste espagnol - et son appui aux revendications des partispolitiques marocains quant à la marocanité du Sahara, "avant qu'il ne change deposition pour des raisons conjoncturelles et de tactique". L'ASM exprime aussi son étonnement et sa répulsion face aux agissements de la dénommée Commission espagnole d'aide au réfugié (CEAR), une Ong humanitaire qui subitement se transforme en acteur politique pour s'acharner contre le Maroc et ses intérêts concernant l'affaire du Sahara. "Nous sommes étonnés du fait que la CEAR s'immisce dans une affaire politique en s'éloignant de sa mission humanitaire et notre étonnement est d'autant plus grand quand nous constatons que cette même Ong réclame une augmentation des aides aux populations sahraouies à Tindouf, sans se demander un jour combien y a-t-il de Sahraouis et où vont ces aides", ajoute l'association. L'Ong, constituée essentiellement de militants sahraouis, dont certains avaient passé de longues années en captivité à Tindouf, rappelle, en outre, "latriste et lamentable" consultation organisée en 2001 par le Parlement autonome d'Andalousie au nom de la population sahraouie, "un harcèlement provocateur contre les sentiments des 30 millions de Marocains". L'ASM lance, "au nom de tous les Marocains, dont les Sahraouis", un appel solennel au Président du gouvernement espagnol pour qu'il prenne les mesures qui s'imposent "afin que les relations fraternelles avec le Maroc soient traitées avec sérieux et objectivité, loin des calculs conjoncturels et en tenant en compte le fait que la question du Sahara constitue pour le peuple marocain exactement ce que représente le problème basque pour l'Espagne".