Depuis leur réintégration à la mère-patrie, les provinces du Sud ont connu, et ce de l'avis même de nos irréductibles détracteurs, un développement extraordinaire. L'Etat a investi des milliards de dollars pour pallier le manque à gagner en infrastructure laissé par le colonisateur espagnol. Depuis leur réintégration à la mère-patrie, les provinces du Sud ont connu, et ce de l'avis même de nos irréductibles détracteurs, un développement extraordinaire. L'Etat a investi des milliards de dollars pour pallier le manque à gagner en infrastructure laissé par le colonisateur espagnol. L'effort soutenu des pouvoirs publics, appuyé par les sacrifices de toute la population marocaine, a permis à cette région de notre pays de disposer d'infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires, scolaires et autres. Si au niveau social et économique, un progrès considérable a été réalisé, le sport, par contre, reste le parent pauvre de cette formidable ascension. Il est vrai qu'à l'époque, l'Etat avait des priorités pour construire un territoire que l'occupant avait délaissé et laissé à l'état embryonnaire. Il est vrai, aussi, que le contexte politique, militaire et social de cette région du Maroc, poussait les pouvoirs publics à pallier le plus pressé. Mais il n'en demeure pas moins que l'Etat avait la possibilité de s'investir beaucoup plus dans le sport aussi bien dans la construction des stades que dans la création des clubs. Le sport n'est pas un accessoire dans la courbe du développement d'un pays comme le pensent la plupart de nos politiques et de nos conseillers communaux. Un raisonnement obsolète quand on sait ce qu'il génère aujourd'hui comme argent, ce qu'il procure comme image pour le pays quand un athlète se distingue. Et plus important encore ce qu'il suscite comme enthousiasme, ce qu'il aiguise comme ambition et ce qu'il évite comme déperdition chez les jeunes qu'ils soient pratiquants ou amateurs. Le sport n'est pas un accessoire, il est un vaccin contre la délinquance et l'oisiveté morbide comme celles qui avait provoqué les évènements de Smara et auparavant ceux de Laâyoune. En définitive, gérer le sport c'est faire de la politique du terrain et non pas de la politique politicienne qui fait qu'aujourd'hui 88% des Marocains tournent le dos à la politique. Ce n'est pas trop accabler les politiciens qu'ils soient ministres, députés ou conseillers communaux, que d'affirmer qu'en 26 ans ils n'ont pas réussi à créer une dynamique sportive dans le Sahara marocain. Le seul club qui a pu émerger au sein de l'élite de football est la Jeunesse sportive de Laâyoune (JSM) qui vit une crise financière aiguë depuis des années. Il vaut mieux sauver la Jeunesse…par l'investissement dans le sport que la fabrication de mots des slogans coupables de tous les maux.