Le Royaume du Maroc dénonce "avec force" la suspension de l'opération d'échanges de visites familiales, qui devait se poursuivre à partir du 2 juin 2006, de et vers les provinces d'Oued Eddahab et Aouserd, conformément au programme de voyages établi par le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), souligne lundi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Le communiqué note, à cet égard, que l'absence de préparatifs habituels pour les visites a très tôt interpellé les autorités marocaines qui ont officiellement demandé des explications au HCR sur les motifs de cette inaction. "Il découle de la réponse du HCR, que le +polisario+ s'oppose à l'organisation des visites familiales, de et vers Dakhla, comme cela fût initialement agrée par le HCR, en concertation avec les parties", relève la même source, faisant remarquer que l'annulation des visites concernant ces provinces ne peut être liée à une quelconque raison d'ordre logistique ou organisationnel. Et de souligner que "l'arrêt unilatéral de ces visites par le +polisario+ ne peut se justifier que par ses craintes de constater que, malgré les obstacles qu'il n'a cessé de dresser, les populations retenues au niveau des camps de Tindouf se montrent de plus en plus impatientes à visiter les provinces du Sud". A ce jour, plus de 12.000 personnes attendent leur tour pour bénéficier de ces visites et de se rendre au Sud du Royaume pour s'assurer par eux même, du climat de quiétude et de sérénité y prévalant, au même titre que la participation des populations à la vie économique du pays et la consolidation de la démocratie et de l'Etat de droit au Maroc, indique le communiqué. "Cette suspension unilatérale, qui fait suite à d'autres manoeuvres et obstructions tendant à altérer le caractère humanitaire des mesures de confiance intervient au moment où, selon plusieurs sources et témoignages, des manifestations et mouvements se sont déroulés dans les camps de Tindouf", note la même source, soulignant que le Maroc "réitère sa demande au HCR, d'assumer, conformément au Plan d'action et aux arrangements conclus, ses responsabilités, avec la rigueur et l'engagement requis, et d'enjoindre le +polisario+ de reprendre immédiatement l'opération des visites familiales". Le communiqué, qui rappelle que le Maroc qui a été le premier à accepter le Plan d'action du HCR et à le mettre en oeuvre de bonne foi et sans entrave aucune, réaffirme l'engagement du Royaume à coopérer avec les Nations Unies et le HCR, en vue de la poursuite de ces mesures et de leur réussite, dans le respect total de leur caractère humanitaire.