Des patrouilles navales et aériennes seront déployées, dans quelques semaines, pour surveiller les côtes de plusieurs pays africains dont le Maroc. L'annonce vient d'en être faite par Franco Frattini, commissaire européen chargé de la Justice et des Affaires intérieures. Des patrouilles navales et aériennes européennes seront déployées, dans quelques semaines, pour contrôler les côtes de plusieurs pays africains dans le but de contrer les flux des immigrants provenant notamment des pays de l'Afrique subsaharienne. Selon la presse européenne, se faisant l'écho des déclarations de Franco Frattini, commissaire européen chargé de la Justice et des Affaires intérieures, cette mesure fait partie d'un paquet de quinze dispositions prises par la Commission européenne pour aider l'Espagne à surmonter la crise multiforme découlant de l'arrivée massive d'immigrants subsahariens sur les Îles Canaries. A en croire l'Italien Franco Frattini, les équipements et experts nécessaires à ces patrouilles navales et aériennes seront fournis par huit pays de l'Union européenne et des mesures similaires pourraient bénéficier à d'autres pays de l'U.E se trouvant face au même phénomène comme Malte et l'Italie. Selon des sources de la Commission européenne, les pays dont les côtes sont concernées par le déploiement de ces patrouilles sont la Mauritanie, le Maroc, le Sénégal, le Cap-Vert et, éventuellement, la Gambie. Ces patrouilles, à mission plutôt préventive, se dérouleront sous la supervision de l'Agence européenne des frontières extérieures plus connue sous le nom de "Fontex". L'Espagne a multiplié dernièrement les démarches, mais aussi les critiques, auprès de l'Union européenne affirmant qu'elle ne pourrait, à elle seule, contrer les flux des immigrants subsahariens, problème, selon les Espagnols, qui ne regarde pas que Madrid. Mardi 23 mai 2006, la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega a effectué un ultime déplacement à Bruxelles pour appuyer les revendications de Madrid. Depuis le début de l'année en cours, selon des statistiques de la Commission européenne, 7.000 immigrants subsahariens sont parvenus à atteindre les côtes des Îles Canaries, soit près du double de ceux recensés tout au long de l'année 2005. Parmi les autres mesures envisagées par l'Europe pour endiguer les flux migratoires depuis les pays de l'Afrique subsaharienne figure la mise sur place, dans certains pays, de centres d'accueil. Une mesure qui a été tant défendue par l'Italie et la Grande-Bretagne notamment. D'autres options sont avancées depuis les pays du Sud. La dernière en date est la sortie du président sénégalais Abdoulaye Wade demandant une réelle et courageuse implication européenne dans le développement des pays émetteurs d'immigrants.