Le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, a souligné lundi que l'imamat ne relève nullement des attributions dévolues aux "morchidates" (prédicatrices) qui ont été nommées récemment. Dans une déclaration à la MAP, Ahmed Toufiq a regretté que certains médias aient indiqué que ces femmes assumeront le rôle d'imams, alors qu'il n'en est rien, expliquant que les morchidates vont certainement "opérer dans des mosquées, mais dans le cadre des missions" qui leurs sont confiées. Le ministre a souligné, à ce propos, que "la mission d'imam est régie par les dispositions de la chariaâ (loi islamique)", et qu'il "faut éviter l'amalgame" à ce sujet. La première promotion d'imams, de prédicateurs, et de prédicatrices est sortie début mai courant. Il s'agit de 150 imams et de 50 prédicatrices qui ont reçu une formation de 12 mois dans le but de renforcer l'encadrement religieux dans les mosquées du Royaume, rappelle-t-on. Le ministre des Habous et des affaires islamiques a fait savoir que les morchidates "sont chargées d'enseigner, d'expliquer le coran, le hadith et la sounna, c'est-à-dire d'instruire, de former et de répondre aux besoins des femmes et des hommes en ce qui concerne leur vie religieuse". Il s'agit donc pour ces morchidates de s'acquitter d'un rôle religieux, culturel, pédagogique et social, a-t-il précisé. Après avoir souligné que le rôle de l'imam est réservé exclusivement aux hommes, M. Toufiq a fait état des missions communes aux imams et aux morchidates qui peuvent "donner des cours dans différentes sciences islamiques". "Donner des cours de prédication et de sensibilisation en vue de transmettre les préceptes de la chariâa, contribuer à la formation continue des imams et des morchidates (les imams assurent la formation continue des imams et les morchidates celle des morchidates) et à l'unité religieuse de la société et de sa cohésion", telles sont les missions communes, a-t-il indiqué.