L'arrivée du journaliste du "Monde", Jean-Pierre Tuquoi, à une rencontre organisée, samedi à Paris, par "le comité algérien de solidarité avec le Polisario et ses satellites à Paris, n'est pas passée inaperçue. M. Tuquoi a été accueilli sous des applaudissements nourris. Rien d'étonnant à cela, la scène se déroulait dans un petit théâtre de la capitale, mis gracieusement par une maison d'édition parisienne à la disposition des organisateurs. Présenté par les organisateurs comme un journaliste ami et fort compréhensif, tout un chacun est alors en droit de s'interroger : Tuquoi instrumentalise-t-il son appartenance à un journal aussi prestigieux et influent que le "Monde" pour défendre ses prises de position tendancieuses et distiller ses "analyses" favorables à un mouvement séparatiste essoufflé et isolé et dont les gesticulations ne rencontrent guère d'écho ? Le soutien affiché de Jean-Pierre Tuquoi relève du mélange des genres dont la déontologie journalistique en raffole peu. Car l'aveuglement le dispute alors à l'objectivité et à la rigueur exigée par la profession.